12/10/2018
"Le président de la République défend les institutions des attaques de Salvini et Di Maio."
Italie. Revue de presse.
Quirinal/gouvernement : Unes - : « Mattarella : le pouvoir peut enivrer, la Constitution est là pour cela » (Corriere della Sera), « Mattarella défend les institutions des attaques de Salvini et Di Maio » (La Repubblica), « Le bouclier de Mattarella sur les autorités » (La Stampa), « Mattarella : ‘’non à trop de pouvoir’’ » (Il Messaggero).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda « Mattarella défend les autorités après les attaques contre Bankitalia : ‘’L’indépendance est une garantie pour tous’’ - ‘’Le pouvoir peut enivrer, personne ne doit en avoir trop » : « L’intervention pédagogique de Mattarella devant des lycéens venus le rencontrer au Quirinal, même si elle ne faisait pas de référence directe à la politique, aura du poids dans le bras de fer engagé par le gouvernement contre quiconque s’oppose à ses décrets. Une épreuve de force qui a culminé avec la déclaration de Di Maio sur les dirigeants de Bankitalia : ‘’si la manœuvre ne leur plaît pas qu’ils présentent leur candidature’’. Le gouvernement aura-t-il compris le message du Quirinal ? A part l’énigmatique ‘’très belles paroles’’ de Salvini, il semble que Paolo Savona aurait eu envie de commenter, mais il a dit : ‘’Moins je parle, mieux cela vaut’’. »
ENTRETIEN de M-E. Alberti Casellati, présidente du Sénat, Corriere della Sera « Attention aux paroles qui secouent les marchés, il faut se montrer responsables » : « Le principe de l’équilibre des pouvoirs et le respect des rôles est une garantie pour tous. La Banque d’Italie exprime un avis, comme autorité ‘’tierce’’ qui ne peut avoir de légitimité par le consensus électoral. Le respect des institutions est un des piliers sur lequel le pays est fondé. Je ne sais pas quel sera l’avis de la Commission européenne et le verdict des agences de rating mais je ne peux que souhaiter qu’il soit positif pour l’Italie. Le Parlement, de toute façon, décidera en autonomie. Il faut attendre, justement, le texte définitif de la loi de finances. Mais il est inquiétant que le Ministre Savona (qui a dit qu’il faudrait prévoir de modifier le texte ‘’si le spread était hors contrôle’’), considéré par certains comme très critique par rapport à l’UE, soit si perplexe. »
ARTICLE La Stampa I. Lombardo « La fronde des 5 Etoiles responsables : ‘’baissons le ton et dialoguons’’ » : « L’ancien directeur de SkyTG24, Emilio Carelli, reconnait ‘’je dis depuis longtemps que nous devons baisser de ton et dialoguer davantage’’. L’invitation de Di Maio à la Banque d’Italie de se porter candidate après les critiques sur les dépenses de la loi de finances, comme si l’institut était un adversaire politique en compétition électorale, est apparu grotesque à plusieurs membres du M5S. La méthode Di Maio, bien rodée par les stratèges de la communication de Casaleggio et associés prévoit des balcons, des fêtes, des ennemis à créer en série, utiles à la narration antisystème du Mouvement. Même Conte, dit-on, ne vit pas bien les attaques contre le Ministère de l’Economie. Lui qui a choisi comme conseiller économique un dirigeant de la Banque d’Italie, Cipollone, ami et collègue de D. Franco, la cible des piques de Di Maio ».
ARTICLE La Stampa A. Carugati « Feu vert des Chambres à la Loi de finances » : « La Chambre des Députés et le Sénat ont adopté hier la note d’actualisation de la loi de finances qui détermine les objectifs du budget, à commencer par le revenu citoyen et la réforme de la loi sur les retraites ‘’Fornero’’. Toutefois, il n’y a pas de mention des délais. Car il manquerait environ 15 milliards de couverture financière pour les deux réformes. Un report permettrait alors d’économiser mais risque aussi de faiblir la portée de la croissance que les deux volets devraient engendrer. Salvini explique : ‘j’aurais aimé faire davantage, mais faisons un pas à la fois’’. Le contenu principal de ce budget est le dépassement des politiques d’austérité ‘’qui ont compromis la croissance du PIB’’ ».
ARTICLE, La Repubblica, G. De Marchis : « Document Economie et Finances (DEF) du M5S-Ligue : ‘’ Nous sommes des désobéissants civils ‘’. L’opposition ne mord pas » : « Matteo Salvini a suivi la discussion sur la note du DEF (Document économie et finances) au Sénat. Il n’a pas vraiment écouté jusqu’à l’intervention d’Alberto Bagnai, économiste de la Ligue. Son discours a été très dur, sans pitié et violent, il a attaqué tous les bureaucrates de Bruxelles. Il a souligné que ce document représente la désobéissance civile de la Ligue à l’égard de l’Europe comme l’a été l’arrêt du navire Diciotti cet été, un acte de justice qui a sauvé beaucoup de vies humaines. Le PD, dans un coin sur la gauche, a été presque totalement absente et elle n’a pas du tout attaqué ce discours. L’autre minorité, celle de Forza italia, non plus. L’opposition devrait donc se réorganiser pour relever la tête et regarder vers l’avenir ».
ENTRETIEN de Luigi Di Maio, vice-président du Conseil et ministre du développement Economique et du travail « Alitalia, une new company avec le ministère de l’Economie et Ferrovie dello Stato » (Sole 24 Ore) : « ‘’Une nouvelle compagnie avec une dotation initiale comprise entre 1,5 et 2 milliards, grâce à la conversion en equity d’une partie du prêt de 900 millions octroyés par le précédent gouvernement et un partenaire industriel important tel Ferrovie dello Stato. Avec une autre société vouée à la modernisation du parking aérien qui pourra être financée par la Caisse de Dépôts et d’Epargne. Le ministère de l’Economie dialogue constamment avec Bruxelles. L’idée est d’une participation étatique qui ne soit pas excessivement différente des expériences européennes. Si la France possède 14,3% d’Air France, nous pouvons imaginer un niveau de participation semblable’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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