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25/09/2018

"Migrants, la ligne dure de Salvini."

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Italie. Revue de presse.

Migrants : Unes « Sécurité, l’examen du Quirinal » (Corriere della Sera), « Migrants, la ligne dure de Salvini, l’Europe et les évêques inquiets » (La Repubblica), « L’étau se resserre sur les asiles, davantage d’expulsions » ‘’La sécurité selon Salvini’’ (La Stampa), « Retouches au décret sur les migrants » - ‘’Dernières négociations pour éviter les critiques du Quirinal’’ (Il Messaggero).

ENTRETIEN d’Alfonso Bonafede, ministre de la Justice, Corriere della Sera « Le décret maintenant est équilibré. J’ai voulu éviter les expulsions automatiques » : « ‘’Il n’y a pas de bras-de-fer entre moi et mon collègue Salvini. Il n’y a eu qu’une discussion gouvernementale normale. Nous avons introduit la suspension du processus pour l’asile politique après une condamnation. J’ai voulu éviter les expulsions immédiates. Faire condamner les responsables signifie s’assurer de la présence des accusés sur le territoire italien’’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, C. Bonini : « Nier les droits en augmentant les clandestins » : « Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a créé un décret sécurité qui fait d’un manifeste idéologique la règle. Pour faire adopter ce décret, il a dû vider de toute complexité un événement capital, aux implications géopolitiques continentales, tels que les flux migratoires, en présentant une urgence qui n’existe pas (les débarquements) comme une menace pour la sécurité nationale, une menace qui puisse lui permettre d’adopter une législation urgente en étouffant tout débat parlementaire. Le ministre joue, en s’appuyant sur l’analphabétisme et la grossièreté civile qui lui sont propres, avec les principes fondamentaux des droits de l’homme tels que le droit d’asile, la présomption d’innocence, la protection humanitaire, la citoyenneté et il a transformé tous ces droits en « attributs » pour les  hommes ‘’ à la peau noire ‘’ et donc, par conséquent, révocables. Il n’est pas difficile de parier que ce décret, sous cette forme, passera difficilement l’examen du Quirinal ainsi que de la Cour Constitutionnelle ».

Budget/Italie-France : Unes : « La France hausse le déficit, Di Maio part à l’attaque » : ‘’Le vice-président du Conseil : nous en ferons autant’’ (Il Mattino), « Moins d’impôts, plus de dette, Di Maio : faisons comme Macron’’ » (Corriere della Sera, Il Messaggero), « Une paix fiscale par décret » (Sole 24 Ore).

ANALYSE Corriere della Sera E. Marro « Dette et danger Spread : Rome peut-elle se permettre de suivre Paris ? » : « Le ministre Tria avait déjà répondu de manière négative à la possibilité d’augmenter le déficit. Car si ce dernier augmente, la dette augmentera aussi. Les marchés demanderont alors des intérêts plus élevés selon la perception du risque par les agences. La différence entre nous et nos cousins transalpins est là : la France bénéficie d’une notation élevée (Aa2 pour Moody’s), l’Italie non (Baa2). Il s’agit de six marches en-dessous de la France. C’est peut-être trop, mais c’est ainsi. Par ailleurs, le spread entre la France et l’Allemagne s’élève à 32 points. Celui entre l’Italie et l’Allemagne à 243 points ».

ARTICLE Corriere della Sera A. Ducci « En France un déficit à 2,8%. Di Maio veut en faire autant » : « La décision de Macron offre à Di Maio un rempart pour la stratégie des jours à venir, quand se posera la question de savoir si on décidera garder le déficit à hauteur de 1,6% ou on l’augmentera en s’approchant des 2%. Le ministre du développement économique Di Maio évoque un ‘’budget du peuple’’, qui ‘’aide les derniers et fait la guerre aux puissants’’ ».

ARTICLE Sole 24 Ore R. Sorrentino et M. Perrone « France, déficit à hauteur de 2,8% et 19 milliards de dégrèvement fiscal aux entreprises » : « L’annonce de Paris a immédiatement été reprise par le vice-président du Conseil Di Maio ‘’nous sommes un pays souverain comme la France. L’argent est là et nous pouvons enfin les dépenser en faveur des citoyens. En Italie comme en France’’. Bref, les dogmes européens peuvent être surmontés. Toutefois, les 5 Etoiles ne parlent pas des différences avec nos cousins transalpins : tout d’abord les dimensions de la dette publique par rapport au PIB. Ce n’est pas la première fois que le M5S salue la politique économique du président français : il l’avait fait il y a dix jours, pour le revenu universel d’activité. Une harmonie qui pourrait être utile en vue du positionnement en Europe après les élections de 2019 ».

ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « Les nœuds sur la table du Quirinal » : « Le choix de Macron de porter la France à un déficit à hauteur de 2,8% a donné un argumentaire politique en plus aux deux partis de majorité pour tenter l’affront au ministre de l’Economie Tria. Surmonter les colonnes d’Hercule est devenu non seulement une nécessité en terme de ressources mais un slogan politique contre la ‘’technocratie’’ qui nie les promesses sur lesquelles Salvini et Di Maio ont remporté les élections. Et qui pousse Tria vers des négociations plus tendues avec l’Europe ».

ARTICLE, Il Messaggero, L. Cifoni : « Macron, réduction fiscale et déficit à 2,8 %. Di Maio : ‘’ Il faut le copier ‘’ » : « La France réduit les impôts de presque 25 milliards et hausse le déficit 2018 à 2,8 %. Luigi Di Maio demande tout de suite la même flexibilité. Mais il existe des différences entre les deux économies, notamment la dette publique. En Italie, la dette dépasse les 130 % alors que la dette publique française n’atteint pas 100 %. Le rapport dette/PIB en France pour 2019 sera de 98,6 % pendant que le rapport déficit/PIB est de 1,9 %. Par ailleurs, il faut souligner que les agences de notations ont davantage confiance dans l’économie française, ce qui se traduit notamment par un spread très bas (32 points pour la France, alors qu’il est de presque 300 points pour l’Italie) ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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