21/09/2018
"Pacte au sein du centre droit, tension M5S-Ligue."
Italie. Revue de presse.
Budget-migrants/tension M5S-Ligue : Unes : « Di Maio, tension avec la Ligue » (Corriere della Sera), « Migrants, haute tension avec le M5S ; Salvini relance le centre droit » (La Repubblica), « Di Maio-Salvini, retour de tension » (Il Messaggero), « Pacte au sein du centre droit, tension M5S-Ligue » (Il Mattino).
ARTICLE, Corriere della Sera, E. Marro, C. Voltattorni : « La réunion de centre droit irrite le M5S. Et c’est l’affrontement sur le revenu citoyen » : « Matteo Salvini a participé hier à une réunion avec Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni, en confirmant à nouveau l’alliance de centre droit en vue des élections régionales. Les points essentiels de cet accord restent la flat tax, la réforme de la loi Fornero pour les retraites ainsi que la ‘’paix fiscale’’. Cette rencontre a eu lieu pendant que le ministre de l’Economie Tria (Indépendant) a ouvert une discussion, à la Chambre des Députés, sur le revenu citoyen, en soulignant que la proposition du M5S impliquait aussi les étrangers ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, I. Lombardo : « M5S contre le décret migrants : ‘’ Inconstitutionnel et discriminatoire » : « Encore des tensions au sein de la majorité. Le M5S montre toutes ses perplexités face au décret-sécurité anti-migrants mis au point par le ministre Salvini. Une ‘’rétorsion‘’ contre les résistances du Mouvement, qui a déclaré ce texte sûrement inconstitutionnel et discriminatoire. De fortes perplexités aussi de la part du Quirinal ».
ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le décret Salvini : le frein du M5S et les considérations du Quirinal » : « Depuis les bureaux du Quirinal rien ne filtre sur les ‘’notes’’ de la Présidence de la République, toutefois, on en parle auprès des milieux léghistes et du M5S. Il suffisait de lire le communiqué de la Cour Constitutionnelle sur la détention et les garanties de légalité pour tous les détenus (italiens ou étrangers, immigrés réguliers ou irréguliers) prévues par la Constitution pour comprendre que quelque chose n’allait pas dans le texte du décret sur la sécurité. Outre ces considérations techniques, il y a aussi une question politique beaucoup plus explosive. La tension de l’archipel 5 Etoiles après la réunion d’hier du centre droit. Les ‘’grillini’’ ont du mal à accepter le double registre du leader de la Ligue : d’un côté ses rassurances sur une législature qui durera 5 ans et de l’autre vouloir continuer à présider le front avec Berlusconi. Comme s’il voulait lui-même alimenter les soupçons des 5 Etoiles »
EDITORIAL La Repubblica C. Tito « Les signes d’une crise. Un plan B déjà prêt » : « Les gouvernements ne peuvent pas naître sur la base d’un contrat. Ce qui est en train de se passer dans la majorité M5S-Ligue en est la preuve. L’accord qui a porté Conte au Palais Chigi se base sur un pacte de pouvoir. Qui peut se briser quand ce même pouvoir semble ne plus être équitable pour les deux parties. Et c’est le même leader du M5S, Di Maio, qui synthétise au mieux la situation : mieux vaut des élections anticipées qu’adopter un budget sans les mesures les plus chères au M5S ou de les voir se diluer ».
ARTICLE La Repubblica « Le gouvernement : ‘’aucune augmentation de la TVA’’ mais le Trésor évalue la possibilité » : « La nouvelle d’une étude par un bureau technique du Trésor sur comment procéder à une augmentation sélective de la TVA a provoqué les fibrillations auprès du M5S et de la Ligue, qui sont déjà divisés sur tout. Conte décide de rassurer ‘’l’augmentation de la TVA n’a jamais été considérée’’, or Radio-Radicale envoi l’enregistrement de l’interview du vice-ministre de l’Economie Massimo Garavaglia (Ligue) qui admet l’existence de cette hypothèse ».
Sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE - Une : « Migrants, Rome isolée : même les alliés tournent le dos à Conte » (La Stampa)
ARTICLE La Stampa M. Bresolin « Migrants, Macron met l’Italie au pied du mur ‘’que ceux qui ne veulent pas Frontex sortent de Schengen’’ » : « Emmanuel Macron a mis dans son chargeur deux projectiles destinés d’abord au pays de Višegrad ‘’ceux qui nous expliquent que l’Europe n’est pas en mesure de se mettre d’accord sont les mêmes qui créent les crises et les tensions’’, puis directement à l’Italie ‘’ceux qui ne veulent pas renforcer Frontex sortiront de Schengen’’. L’Italie est l’un des pays les plus sceptiques sur la proposition de renforcer la garde côtière UE, lancée par Juncker et soutenue par tous les principaux Etats européens. Les propos de Macron pourraient être vus comme une tirade lancée en vue des élections (européennes). C’est d’ailleurs la lecture qu’en a fait Giuseppe Conte. Toutefois, la clause de suspension de Schengen est bel et bien prévue par l’Article 43. Le chef de l’Elysée répète que la crise en Méditerranée n’est pas une crise migratoire mais une ‘’crise politique’’ liée à la ‘’sensibilité italienne’’, aussi parce que les flux majeurs sont ceux vers la Grèce et l’Espagne. ‘’Les tensions sont générées par ceux qui ne respectent pas le droit humanitaire et le droit international de la mer’’ ».
ARTICLE Corriere della Sera I. Caizzi « Sommet UE, aucun accord sur les migrants » : ‘’Un autre bras-de-fer entre Rome et Macron. Paris : les pays non solidaires sortiront de Schengen’’ : « Sur les politiques d’immigration, l’Allemagne, la France et d’autres pays ont pris les distances des souverainistes. La Chancelière, le Président français et d’autres leaders traditionnels ont rejeté la proposition d’Orban, allié avec Salvini et d’autres leaders de l’Est, de ne pas accueillir les réfugiés. Macron a critiqué Salvini en citant une ‘’manœuvre politique’’ car ‘’les flux ont fortement diminué’’. Conte a demandé des fonds UE pour l’Afrique, pour freiner les migrants dans la Méditerranée, et a critiqué le renforcement de Frontex car ‘’ces 11 milliards seraient davantage utiles en Afrique’’ ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, F. Martini : « Conte toujours plus isolé. Trahi aussi par les alliés » : « Le sommet d’hier sur les migrants à Salzbourg a été très difficile pour l’Italie, le président du Conseil Conte n’a reçu aucun soutien de la part de l’Allemagne ni de la France. Même les pays de l’Est, ‘’alliés idéologiques ‘’ de l’Italie, l’ont isolée. Pas de résultats sur les relocalisations, donc. Mais Conte n’a pas utilisé de tons trop durs pour ne pas perdre la ‘’réduction ‘’ de l’Europe sur la loi des finances ».
ARTICLE, La Repubblica A. Ginori « Macron, porte-parole des durs contre Londres » : « En frapper un pour en éduquer 27. Voici en résumant l’attitude de Macron à l’égard du gouvernement britannique au sujet du Brexit. Dans les négociations compliquées avec l’UE, le Président français s’est fait porte-parole de la ligne la plus intransigeante. Hier il a été encore plus clair, définissant le plan proposé par May au sommet de Salzbourg comme ‘’inacceptable’’. Le but, précis, est de démonter la propagande des mouvements nationalistes qui pourraient imaginer un autre ‘’exit’’ de l’UE. Macron s’adresse aux Brexiters, mais il vise surtout Orban et Salvini et tous les autres leaders qui veulent démonter l’UE ».
ARTICLE, La Repubblica S. Folli « Europe, les limites de la grande liste antipopuliste » : « Le scénario est suggestif. Toutefois, l’idée de fédérer entre eux des partis antagonistes aux groupe de Višegrad et aux nationalistes éparpillés dans l’Union (et aujourd’hui au gouvernement en Italie) présente des contradictions. D’abord : est-il possible de fédérer des partis allant de Tsipras à Macron, des partis hétérogènes unis uniquement par leur anti-souverainisme ? De l’autre, aucun ne parle de choses concrètes à faire pour donner un sens à l’intégration. Par ailleurs, le mode de scrutin européen sera proportionnel et certains préfèrent se présenter seuls. Pour terminer, quelle est la convergence d’intérêts ? ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
12:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.