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18/09/2018

"Revenu citoyen, la colère de Di Maio contre Tria et la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

Budget 2019: Unes : « Le paiement libératoire divise le gouvernement » (Corriere della Sera), « Budget, Gênes, JO : le gouvernement n’arrive pas à trancher » (La Repubblica), « Revenu citoyen, la colère de Di Maio contre Tria et la Ligue » - ‘’Ils nous empêchent de le faire’’ (La Stampa), « Paiement libératoire, retraites : le problème du déficit demeure » (Sole 24 Ore), « Bras-de-fer sur le paiement libératoire » - ‘’Le M5S s’y oppose’’ (Il Messaggero), « Tension sur le déficit et le paiement libératoire » (Il Mattino).

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, E. Buzzi, M. Cremonesi : « Tria (Indépendant) assiégé. Di Maio insatisfait. Ligue : en effleurant 3 % il y aurait 24 milliards à utiliser » : « Après la réunion infructueuse d’hier (entre le Président du Conseil, le Ministre de l’économie Tria, Matteo Salvini et Paolo Savona, Luigi Di Maio), le leader politique du M5S a souligné son insatisfaction et a déclaré qu’il fallait être plus courageux, soulignant que le Mouvement ne reviendrait jamais en arrière sur le revenu de citoyenneté. Matteo Salvini a, de son côté, affirmé qu’il ne fallait pas dramatiser la situation. Le point de départ serait donc le DEF (document de programmation économique) et que l’atteinte des 3% de déficit permettait de « disposer » de 36 milliards. Le ministre de l’Intérieur a souligné qu’il y avait donc 24 milliards disponibles pour compléter le programme des réformes, si l’on considère les 12 milliards pour la TVA. Mais le ministre de l’Economie Tria n’est pas d’accord. Des tensions et des contrariétés au sein du Mouvement se font également jour à propos d’une éventuelle garantie qui aurait été donnée à Berlusconi sur la RAI qui, selon les collaborateurs de Di Maio, ne pourra jamais mettre les mains sur la chaine publique ».

ARTICLE, La Repubblica : « Budget, les réductions arrivent, affrontement sur le déficit et le paiement libératoire » : « La réunion, infructueuse, d’hier sur l’élaboration du budget a créé beaucoup de tensions entre le ministre de l’Economie Tria et les deux vice-présidents du Conseil Di Maio et Salvini. La Ligue et le M5S demande 18 milliards pour maintenir les principales promesses électorales : revenu de citoyenneté, réforme de la loi Fornero sur les retraites et flat tax. Le ministre de l’Economie a refusé de dépasser le plafond de 1.6 % du déficit, ce qui empêcherait le M5S et la Ligue de financer les promesses du gouvernement. La seule possibilité pour trouver une solution serait de recourir à un examen des dépenses (spending review), en tant qu’arme finale, pour des réductions qui auraient des répercussions sur tous les secteurs des dépenses publiques ».

ANALYSE, Sole 24 Ore L. Palmerini « Le rôle de Conte et le nervosisme du M5S » : « Il était nécessaire pour le chef 5 Etoiles de fixer au moins deux points, deux conditions avant la réunion d’hier soir, sur le budget en raison des pressions internes du Mouvement. Les 5 Etoiles lui reprochent d’avoir fait trop de concessions à M. Salvini qui, entre temps, s’est rapproché de son ancien allié S. Berlusconi. Les 5 Etoiles sont de plus en plus nerveux face aux sondages qui montrent une lente érosion de leur popularité au profit de la Ligue. Quant à Conte, il sait très bien que sur les engagements sur la dette c’est lui le responsable : face au Quirinal mais aussi après les avertissements de Draghi ».

COMMENTAIRE La Stampa M. Sorgi « Ces exigences inconciliables qui provoquent les divisions » : « Les deux leaders ne peuvent pas rendre les armes avant d’avoir tenté (ou fait semblant) de combattre leurs batailles respectives. La baisse des impôts et le revenu citoyen ne sont pas les seuls points inconciliables. La mise en scène ira de l’avant encore pendant quelques jours. Il faudra devoir patienter. Jusqu’à ce que les deux acteurs, Di Maio et Salvini pourront ou devront dire : ‘’nous avons tout essayé, mais il était impossible de faire mieux’’ ».

ARTICLE La Stampa I. Lombardo et A. Rossi « L’affrontement entre le M5S et la ville de Milan fait éloigner les JO de 2019. La Ligue dénonce le sabotage des 5 Etoiles » : « Le Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Giancarlo Giorgetti, se donne une nuit pour communiquer la position officielle du gouvernement sur les JO d’hiver. Il négociera jusqu’au bout, même alors que le M5S a mis la candidature unique des villes de Turin, Milan et Cortina sur une voie morte. Tout cela alors que les villes rivales se désistent les unes après les autres, laissant de fait la voie dégagée au trio. Le M5S ne veut pas des JO. Di Maio souhaiterait employer différemment les 600 millions d’euros destinés à ce faire, si possible pour agrandir le poids du revenu citoyen. Et la lettre du maire de Milan, G. Sala (PD), adressée à Giorgetti plaidant pour un rôle de chef de file de la capitale lombarde devient pour Di Maio un prétexte pour s’y opposer ».

ARTICLE, La Stampa M. Bresolin et F. Schianchi « Quotas, Dublin et mission Sophia, l’Italie face au mur de l’UE » : « Demain soir les leaders de l’Union Européenne se retrouveront à Salzbourg pour un dîner consacré à la question migratoire. Or, le président du Conseil Conte ne trouvera pas un « couvert dressé selon ses goûts ». Cela est aussi dû au fait qu’hier, S. Kurz s’est rendu à Paris pour dire au Président Macron qu’il ne voulait pas « être amalgamé » aux politiques de la Hongrie et de l’Italie. Aujourd’hui, Kurz se rend à Rome pour parler à Conte de l’agenda du sommet de Vienne. Les questions les plus sensibles ont été supprimées du menu. Pas de grands tournants, donc, à l’horizon. L’Italie risque de se retrouver isolée à cette table, après des jours de querelles entre Salvini et ses homologues Sefcovic et Asselborn. Les partenaires diront à Conte que pour la mission Sophia il sera impossible d’évaluer au cas par cas. Quant au mécanisme de la redistribution, des sources de l’Elysée font savoir que Rome devra ‘’respecter le droit de la mer’’ (soit, faire accoster les navires dans ses ports) ».

ARTICLE Corriere della Sera F. Caccia « Bras-de-fer avec Vienne sur les passeports. Le ‘’flop’’ des rapatriements fait sensation » : « Le ministre Moavero a fait communiquer par son ambassadeur en Autriche qu’il ne se présentera pas à Vienne car le projet de loi sur un double passeport pour les citoyens italiens en Haut-Adige ‘’compromet le climat de sérénité et de confiance réciproque’’. Nul doute que cette note aura des répercussions sur la rencontre d’aujourd’hui de Kurz au Palais Chigi. Entretemps, un rapatriement de 17 Tunisiens a dû être annulé en raison d’un problème technique de l’avion charter en direction de Tunis. Les intéressés ont reçu alors une simple feuille d’expulsion. Le ministre de l’Intérieur Salvini a demandé des ‘’éclaircissements’’ ».  

ARTICLE, La Repubblica, A. D’Argenio : « Un front de Tsipras à Macron : 12 points pour battre les souverainistes » : « Le centre gauche européen est en train de s’organiser avec un programme commun au nom des droits et des valeurs fondateurs de l’Europe. D’ici janvier 2019, il y aura une plateforme commune pour battre les souverainistes européens qui, d’après Maros Sefcovic, socialiste candidat pour succéder à Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne après les élections du 26 mai, préoccupent beaucoup l’Europe. Merkel et Macron ont déjà affirmé qu’ils ne se sentiront pas liés par les résultats des élections dans le choix du président de la Commission. Le futur parti européen de Macron, qui sera lancé le 20 octobre, afin de boycotter le système, pourrait présenter non seulement un candidat mais une liste pour la direction du gouvernement de l’UE. Les sondages montrent le PPE en tête, avec 180-190 sièges (aujourd’hui il en a 218), les socialistes s’effondreront de 189 à 120-130 sièges, les libéraux avec Macron arriveront à 100 tandis que l’internationale populiste pourra avoir de 120 à 140 sièges ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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