14/09/2018
"Clash entre l’Europe et l’Italie"
Italie. Revue de presse.
Budget/Italie-UE: Unes : « Clash entre l’Europe et l’Italie » - ‘’Draghi suggère de la prudence, Salvini et Di Maio critiquent les propos de Moscovici’’ (Corriere della Sera), « Draghi : les déclarations du gouvernement ont provoqué des dégâts » (La Repubblica), « BCE, Draghi évoque le cas italien » (La Stampa), « La BCE et l’UE demandent des actes » (Sole 24 Ore) « Gouvernement, le rappel de Draghi » - ‘’Nous attendons des actes’’, Moscovici voit des ‘’petits Mussolini’’ (Il Messaggero), « Gouvernement, l’attaque de Draghi » (Il Mattino).
ARTICLE, La Stampa A. Barbera « Le dur rappel de Draghi ‘’les propos du gouvernement font du mal aux Italiens’’ » : « Si l’on voulait faire une synthèse brutale, le sens est le suivant : ‘’chers Di Maio et Salvini, ce n’est pas moi qui vais vous sortir du pétrin’’. Le président de la BCE fait comprendre que le gouvernement italien, en absence d’un acte significatif, risque d’enclencher une nouvelle crise financière. C’est un peu comme si Draghi avait dit ‘’Chers Salvini et Di Maio, c’est à vous d’éviter le pire pour l’Italie’’ ».
ARTICLE, La Stampa G. Paolucci « Le ‘’spread des mots’’ aura coûté six milliards d’intérêts en deux ans » : « Les calculs de l’agence Dbrs et de Teha-Cottarelli sont clairs, l’augmentation des taux d’intérêts a entrainé une dépense supplémentaire de 6 milliards d’euros’ »
ARTICLE Corriere della Sera P. di Caro « Moscovici accuse, querelle avec Rome » : « Des attaques dures, très dures, en 24 heures, par les deux commissaires en charge des questions économiques. D'abord par Pierre Moscovici. Le commissaire européen parle de ‘’problème Italie pour la zone euro’’ (les propos ont été éclaircis ensuite par son équipe avec ‘’il y a un problème qui concerne l’Italie’’) puis il va de l’avant et évoque le danger du populisme en Europe, déplorant une ‘’peur’’ en raison de la présence de ‘’petits Mussolini’’. D’où la réponse de Salvini ‘’le commissaire, au lieu de censurer sa France qui repousse les immigrés à Vintimille, qui a bombardé la Libye et qui a dépassé les paramètres européens, attaque l’Italie et parle inopinément de petits Mussolini en Europe’’. Di Maio considère les propos de certains commissaires ‘’inacceptables, insupportables’’. Ensuite, il y a eu les propos d’Oettinger (CDU) ‘’l’hypothèse de l’Italie d’augmenter la dette n’est pas une bonne idée’’. Les partis de gouvernement sont furieux face à cette intervention aussi directe, dans le processus qui portera l’exécutif à décider son budget ».
COMMENTAIRE, La Stampa M. Sorgi « Des phrases vraiment urticantes mais l’avertissement est sérieux » : « Il est vraisemblable que face aux rumeurs (démentis) d’une démission de Tria (Indépendant) et ceux d’une baisse des impôts suivie d’une réforme des retraites, ont poussé les responsables européens à lancer des avertissements. Mais les tons utilisés indiquent que ces frictions ne sont que le prélude d’une campagne électorale pour le Parlement de Strasbourg ».
ENTRETIEN de Mario Centeno, président de l’Eurogroupe, La Repubblica « ‘’Trop d’incertitude nuit, les règles UE doivent être respectées’’ » : « ‘’Un pays doit être crédible sur plusieurs aspects. Le processus décisionnel des pays de la zone euro suit des règles très spécifiques. J’accueille avec plaisir les engagements de Tria et les mots rassurants de Salvini’’ ».
COULISSES La Stampa, F. Grignetti-F. Semprini, «Tripoli divise le gouvernement M5S-Ligue, Moavero défie des vice-présidents du Conseil sur Haftar » : « Misrata devient une ville de plus en plus importante dans le puzzle libyen. L’homme fort de la ville est le bras-droit de Sarraj, A. Maitig, dont le rôle semble croissant – il était l’interlocuteur privilégié de Minniti et semble parler beaucoup avec Salvini. Il est de nouveau à Rome pour voir Moavero et Trenta en vue de la conférence de novembre en Sicile. Il est évident que les temps de cette conférence sont en contradiction avec la feuille de route française, d’élections le 10 décembre. Le gouvernement Conte est face au dilemme de la voie ‘’musclée’’ (voir les déclarations de DI Maio et Salvini) ou de la voie diplomatique (Moaevero Milanesi et Trenta au lexique plus mesuré). Inutile de dire que le Quirinal aurait préféré aller de l’avant en accord avec un partenaire européen si important. Pour compliquer les choses, il y a ‘’l’affaire’’ Perrone : la campagne contre lui aurait été orchestrée par la France disent diverses sources. Le général Haftar, selon un parlementaire libyen demandant à ne pas être nommé, aurait demandé un changement d’ambassadeur à Moavero sur pression de la France».
ARTICLE Sole 24 Ore Serafini « Consob : Nava démissionne après 5 mois » : « Mario Nava a annoncé sa démission de son rôle de président de la Consob (Commission nationale pour les sociétés et la Bourse) après les pressions de la Ligue et du M5S qui lui demandaient de renoncer au siège puisqu’en disponibilité de la Commission européenne. Nava a expliqué que ‘’Consob est autonome mais ne peut être isolée’’. La Ligue et le M5S ont revendiqué cet adieu comme ‘’un grand succès’’ ».
ARTICLE, La Repubblica A. Cuzzocrea « Les purges 5 Etoiles : ‘’les dirigeants du Trésor seront les prochains » : « Ce ‘’travail de nettoyage’’ est vu par les 5 Etoiles comme une sorte d’avertissement adressé au ‘’système’’. Les collaborateurs du ministre Tria sont dans le collimateur depuis longtemps, depuis l’énigme du tableau Istat sur les postes de travail en danger. Le climat est devenu plus dur avec la loi de finances. Par ailleurs, la théorie du complot n’est pas une chose nouvelle au sein du M5S ».
ARTICLE La Repubblica C. Lopapa et T. Mastrobuoni « Berlin annonce une entente sur les migrants secondaires mais l’Italie décide le coup de froid avec Seehofer » : « Le ministre de l’Intérieur allemand explique devant le Bundestag que ‘’l’accord avec l’Italie est conclu et qu’il manque ma signature et celle de mon collègue italien’’. Depuis longtemps, Salvini dit que le solde devait être de zéro. Un détail qui s’est révélé comme un obstacle. Hier soir, Salvini fait sauter l’accord ‘’devrais-je faire cadeau aux Allemands uniquement parce qu’ils sont en campagne électorale ?’’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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