"Droit d’auteur, le "oui" de l’UE. Premier stop à Orban."

 

Italie. Revue de presse.

Le vice-Premier ministre italien M5S Luigi Di Maio estime que le vote du Parlement européen sur le droit d’auteur est une honte :

https://www.romandie.com/news/UE-vote-sur-le-droit-d-aute...

UE/Droits d’auteur-sanctions contre la Hongrie : Unes : « Orban, défaite des populistes » - ‘’Le PE contre les géants du web et la Hongrie, Salvini et Di Maio mécontents’’ (Corriere della Sera), « L’orgueil de l’Europe » (La Repubblica), « Orban et droits d’auteur, la défaite des populistes » (La Stampa), « Droit d’auteur, le ‘’oui’’ de l’UE. Premier stop à Orban » (Il Messaggero), « L’Europe sauve le droit d’auteur » - ‘’Di Maio défend les Gafa’’ (Il Mattino). 

ARTICLE F. Martini, Stampa, « L’affrontement Ligue-5 étoiles met en crise la ligne du président du Conseil Conte » : « Ce sera une corrida jamais vue dans l’histoire de l’Europe démocratique : la campagne électorale qui appellera aux urnes des centaines de millions de citoyens européens a débuté en Italie par un premier coup de théâtre. D’autres s’annoncent. Le Parlement européen condamnait Orbán, conduisant le M5S et la ligue à voter de manière opposée, avec Forza Italia traînée dans la mouvance extrémiste, tandis que Merkel prononçait un discours de haut vol sur l’Union. Impossible de comprendre la ligne de Conte. En Italie, la campagne sera chaude.  Le M5S se prépare à une ligne ‘’mains libres’’. Marta Grande, présidente de la Commission affaires étrangères de la Chambre, dit que pour eux, ‘’ Orbán n’est pas différent de Macron, leader qui a préféré fermer ses ports et refuser l’accueil, plutôt que de garantir le principe de solidarité. Ou Merkel, qui a trouvé un accord avec Seehofer aux dépends de notre pays’’. La traduction signifie qu’ils feront campagne avec personne et contre Bruxelles et la vieille Europe. » 

ENTRETIEN d’Antonio Tajani, président du Parlement Européen, Il Messaggero « L’État de droit a été défendu. Dans le PPE il y a liberté de vote » : « ‘’Le vote contre Orban signifie que l’Europe veut défendre l’État de droit et qu’il ne peut y avoir de menaces ou de limitations des droits dans les Universités, aux opérateurs de la communication, à la magistrature. Mais cela ne regarde pas que la Hongrie. Pensez à la journaliste tuée à Malte où aux milliers de personnes qui ont manifesté en Roumanie pour plus de démocratie. Il faut changer l’Europe. Il faut surtout restaurer le primat de la politique sur la bureaucratie. Sur les droits d’auteur, le Parlement européen a défendu de manière autonome les droits des citoyens et la liberté de l’information. Les géants du web jouent les pirates en prenant le fruit du travail intellectuel des journalistes, des auteurs, des réalisateurs... Le langage de Di Maio est infamant, c’est un analphabète de la démocratie. J’ai demandé au Président Conte de prendre ses distances. Les députés européens ne se plient pas à l’agression verbale violente et menaçante et aux caprices de ceux qui ont perdu la bataille. Di Maio veut peut-être défendre l’entreprise Casaleggio et associés mais aujourd’hui c’est la démocratie qui a gagné’’ »

COULISSES Corriere della Sera E. Buzzi « L’échec des 5 Etoiles et la stratégie pour renverser le verdict au Conseil d’Europe » : « Le Mouvement 5 Etoiles considère ce sujet comme une ‘’thématique identitaire’’ : c’est surtout l’article 13, celui qui prévoit une restriction sur les contenus mis en réseau par les utilisateurs, qui est remis en cause. Un passage vu par le M5S comme une restriction de la liberté. Di Maio parle de ‘’honte européenne, le Parlement européen a introduit la censure’’. C’est au Conseil que le Mouvement espère pouvoir changer les choses ». 

ARTICLE Il Messaggero M. Conti « La compétition entre la Ligue et le M5S pour décider les noms des prochains commissaires européens » : « C’est un défi qui voit les 5 Etoiles avec plus de cartes en main, en commençant par celle de G. Conte qui, contrairement à Salvini, a de bonnes relations non seulement avec Juncker mais aussi avec le président Macron et la Chancelière Merkel et qui, dans les rencontres internationales, tisse une toile utile à l’Italie qui, au bon moment, pourrait s’avérer important pour le M5S ». 

Budget/Italie-UE: Unes « Budget : Tria (Indépendant), dans le collimateur du M5S, prêt à démissionner » (La Repubblica), « Le M5S attaque Tria sur le revenu » (Il Messaggero).

ARTICLE Stampa, I. Lombardo, « M5S à l’attaque du Ministre, Tria menace de démissionner » : « Fatigué d’être la cible des crises de nerfs du M5S inquiet de ne pas réussir à garantir la mesure qui lui a fait conquérir le Sud, cette fois, c’est le ministre de l’Economie, dit-on, qui a parlé de démissionner. L’agence Ansa écrit à 13h10 de sources qualifiées : ‘’nous nous attendons à 10 milliards dans la loi de finances pour le revenu de citoyenneté ou nous demanderons la démission du Ministre Tria’’, Di Maio confirme : ‘’ou il y a le revenu de citoyenneté dans la loi de finances ou il y a un gros problème pour ce gouvernement’’. Puis le démenti depuis des sources du gouvernement est arrivé. C’est un petit jeu habituel, entretemps le message est passé ».

ARTICLE Il Messaggero A. Bassi « Le plan de Savona (Indépendant) pour réduire la dette et déjouer le couperet des 3% » : « Ce document de 30 pages a été remis le 7 septembre dernier à la Représentation Permanente de l’UE dirigée par l’ambassadeur Maurizio Massari pour qu’il soit remis à J-C Juncker. Il prévoit des recettes fiscales et des ventes de biens publics comme garantie pour la BCE. Le ministre pour les Affaires européennes, Paolo Savona, propose également de revoir la règle des 3 % par un ‘’déficit dynamique’’ qui serait la « tendance annuelle du PIB nominal », soit la croissance réelle avec l’inflation ». 

ARTICLE Il Messaggero S. Menafra « Libye, tensions sur l’ambassadeur italien » : « L’Ambassadeur Perrone se trouve à Rome depuis un mois. Le ministre des Affaires étrangères Moavero explique ‘’c’est lui qui a décidé de ne pas repartir pour des raisons de sécurité’’. Toutefois, le gouvernement est divisé sur le sort du diplomate. Le ministère de l’Intérieur, et ceux qui sont les plus durs avec la France et son rôle de protagoniste croissant en Libye (à commencer par la Ligue et Salvini) défendent l’ambassadeur ou du moins un profil ouvertement anti-français. De l’autre, le camp ‘’modéré’’, en partie soutenu par le M5S, qui propose depuis longtemps de négocier avec Haftar. D’où les ouvertures de la ministre de la Défense E. Trenta, qui a rencontré le général lundi dernier. ‘’Une rencontre très positive’’, selon le ministre Moavero. D’où la possibilité de mettre un ambassadeur plus disponible».

ARTICLE La Repubblica C. Lopapa « La leçon de Mattarella à Salvini : ‘’les hommes politiques ne sont pas au-dessus de la loi’’ » : « Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini n’est jamais cité directement. Toutefois, quand le chef de l’État prononce son discours, à l’occasion du centenaire de la naissance de son prédécesseur Oscar Luigi Scalfaro, difficile de ne pas y voir une référence. Notamment quand Mattarella rappelle ‘’dans notre constitution il n’y a pas de juges élus’’ et que ‘’les juges ont leur légitimité grâce à la Constitution’’. D’où la décision de Salvini, après avoir consulté ses collaborateurs, de mettre le feu aux poudres ‘’dans le respect des lois, de la constitution et de mon engagement à l’égard des Italiens, j’ai fermé et je fermerai les ports aux passeurs. Placez-moi sous enquête, si vous le voulez’’. Et réunissant ses 200 parlementaires, Salvini a souligné ‘’On nous attaque avec tous les moyens, ils le font déjà en Europe, mais nous ne devons pas lâcher la prise’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)