28/08/2018
"Contribution européenne, bras-de-fer."
Italie. Revue de presse.
Effondrement du Pont Morandi de Gênes/audition du ministre des Infrastructure devant le Parlement : Unes « Toninelli : revoir toute les concessions » - ‘’Dans les documents secrets d’Autostrade, des bénéfices garantis’’ (Corriere della Sera), « Autostrade, les accords secrets » - ‘’La Ligue s’oppose aux nationalisations du M5S’’ (La Repubblica), ‘’Tensions M5S-Ligue sur les nationalisations’’ (La Stampa), « Gênes, la bataille du pont » (Il Messaggero).
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Di Maio défie la Ligue en matière de nationalisations : litige autour du pont à reconstruire » : « Le ministre Di Maio soutient Fincantieri et la Cassa depositi e prestiti (Cdp) pour la reconstruction de pont Morandi et que ce soit Autostrade per l’Italia qui en paye le coût. À travers un post sur Tweeter : ‘’Toti ( Président de la région de Ligurie – Forza Italia) veut faire reconstruire le pont Morandi à Autostrade ? Qu’il aille le raconter aux familles des victimes. Il faut une agence de l’État pour refaire le pont’’, il défie ouvertement le Ligue. Cette dernière est réticente sur la révocation de la concession à la compagnie. »
Budget/Italie/UE : Unes « Contribution européenne, bras-de-fer » - ‘’Oettinger : ‘’une farce’’. Di Maio prêt à mettre le véto’’ (Corriere della Sera), « Défi à l’UE, bras-de-fer sur la contribution versée à Bruxelles » (Il Messaggero).
ARTICLE, La Repubblica, A. D’Argenio, « L’UE corrige le gouvernement : « Le commissaire Oettinger soutient que les menaces des leaders Lega-M5S sont une ‘’comédie’’. Rome verse 14, 15 ou 16 milliards, en fonction des années, mais reçoit ensuite des fonds européens qui portent le solde passif payé à 3 milliards nets. Le président de la Commission économique du Parlement Européen Roberto Gualtieri (PD) rappelle les règles européennes : ‘’le veto au budget est inutile et nocif, Di Maio et Salvini semblent ignorer que les plafonds de la dernière année budgétaire resteraient en vigueur, y compris la position de contributeur net de l’Italie. D’autre part, ils ne bénéficieraient pas de la possibilité d’avoir un bilan plus favorable’’. En effet, la proposition par la Commission de budget européen 2021-2027, actuellement débattue dans les gouvernements des pays membres, prévoit d’augmenter les ressources destinées aux migrants, à la croissance économique et aux investissements, des secteurs de grand intérêt pour l’Italie : si elle bloquait le budget elle resterait donc sur le carreau. »
RETROSCENA (Coulisses) Corriere della Sera F. Fubini « Les marges de manœuvres étroites avec l’Europe » : « Vue la situation actuelle, avec l’incertitude des marchés et la défiance des familles italiennes envers les bons d’Etat italiens, Bruxelles aurait toutes les raisons de demander à l’Italie de réduire le déficit en 2019. En réalité, les relations entre Rome et Bruxelles pourraient se révéler riches en nuances. Il n’est pas clair si la dureté du ton du Commissaire allemand Oettinger corresponde à l’attitude de Juncker, qui préfère normalement éviter les tensions non nécessaires. À Bruxelles, on veut éviter la rupture avec l’Italie afin de ne pas donner une arme de propagande à la Ligue et au M5S pour la campagne des élections européennes de 2019 et éviter la formation d’une opposition eurosceptique pouvant paralyser le programme des partis vainqueurs d’aujourd’hui ».
ARTICLE, La Repubblica, S. Rizzo, « Italexit, les neuf chemins du gouvernement pour mettre en crise l’Europe » : « La Ligue et le M5S sont soudés dans leur offensive souverainiste. Il existe neuf points de tension principaux entre le gouvernement Italien et l’UE : immigration, contrainte budgétaire, Ceta, critique de la BCE par Salvini et Di Maio, mécanisme de bail-in pour le sauvetage des banques en difficulté, normes sur les vendeurs ambulants, nationalisations, retraites et les financements de l’UE que l’Italie menace de ne plus vouloir payer. Le seul qui semble résister à la tentation de mener l’offensive à l’UE est le ministre de l’Économie Giovanni Tria.»
EDITORIAL, Corriere della Sera P. Valentino « Les grandes manœuvres et l’Italie ? » : « Il y aurait une opération derrière cette rencontre entre le Premier ministre hongrois et M. Salvini : la tentative de porter la Ligue au sein du Parti Populaire Européen. Il faudra du temps pour en vérifier la faisabilité. Entretemps, les grandes manœuvres pour la relève institutionnelle de 2019 ont déjà commencé. Au lieu de mettre en place une stratégie pour nous doter d’un rôle dans la bataille des nominations, l’Italie brûle les ponts avec ses alliés traditionnels, menace de défection improbable, alimente la défiance et frappe à la porte des ennemis au nom d’une affinité idéologique anti-immigration, privée de toute vérification avec les vrais intérêts nationaux ».
ARTICLE, Corriere della Sera M. Cremonesi « La réunion avec Orban à Milan » : « La rencontre entre les deux souverainistes n’est pas appréciée par le Mouvement 5 Etoiles. Pressé par les journalistes, Salvini avoue ‘’mais oui, bien sûr, nous misons sur un axe, nous verrons ce qu’il sera possible de faire ensemble. Nous travaillons tous à la construction d’une autre Europe’’. D’ailleurs, selon un collaborateur de Salvini, une campagne d’entretiens dans la presse et les télévisions est prévue dans les prochains jours pour montrer ‘’qu’il n’est pas xénophobe et raciste mais une voix crédible de ceux qui pensent à une Europe qui ne serait plus socialiste ou démocrate-chrétienne’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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