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24/08/2018

"Migrants, le gouvernement défie l’UE."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/Italie/UE : Unes « Défi à l’Europe sur les migrants » (Corriere della Sera), « Migrants, Di Maio menace l’UE : ‘’sans aides nous bloquons les fonds’’ » (La Repubblica), « Migrants, Di Maio défie l’Europe » (La Stampa), « Migrants, le gouvernement défie l’UE » (Il Messaggero). 

ENTRETIEN de Matteo Salvini, vice-Président du Conseil et ministre de l’Intérieur « ‘’Nous devons pouvoir les rapatrier. Avec Orban nous étudierons la solution » (Corriere della Sera) : « ‘’Les Italiens, depuis trop longtemps, sont les vrais otages des immigrés et de l’Europe. Avec ce gouvernement, ils ne le seront plus. Une époque est révolue. Avec un bel avion venant d’une des capitales européennes, les Européens feront preuve de leur solidarité en embarquant tous les aspirants réfugiés. L’Europe doit savoir que le gouvernement italien est irrité. Trop de paroles et peu de faits concrets. L’UE s’était engagée à prendre 35 000 immigrés en charge, on est toujours à 12 000. Nous devons la forcer à prendre en charge ceux qui lui reviennent. L’Italie est un pays dont la contribution s’élève à 6 milliards par an : et en contrepartie nous avons des problèmes sur la pêche, l’agriculture, le tourisme, le commerce, les banques... Mi-septembre, il y aura une réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE et nous verrons bien. Je vais rencontrer prochainement Viktor Orban à Milan. Les traités et les conventions peuvent être revus. Les quelques 70 milliards de désinvestissements des bons du trésor italiens ? Conte a raison d’aller voir Trump. C’est aussi la raison pour laquelle les ministres tels Tria, Di Maio et Geraci iront en mission en Chine’’ ».

ENTRETIEN d’Antonio Tajani, président du Parlement Européen et vice-président du parti Forza Italia : ‘’Nos marins payent pour le chaos du gouvernement. Bloquer les financements à l’Europe ? Un but contre notre camp‘’ » (Il Messaggero ): «’’Bloquer les financements Italiens à l’UE équivaudrait à marquer un but contre notre propre camp. J’espère que l’accord entre Salvini et Di Maio autour de ce sujet est une blague. Cela affecterait la crédibilité italienne et reviendrait à bloquer les fonds structurels pour le développement du Sud, l’agriculture ou les entreprises. Au cours des négociations du budget de la Commission, il faudrait plutôt se montrer strict envers les pays de Visegrad, qui ne souhaitent pas accueillir de réfugiés. Les menaces servent à faire de la propagande et non à obtenir de résultats concrets. Plus on crie, plus on se retrouve isolés. Le coût des tensions entre les Etats est payé par les italiens à bord du navire Diciotti. Qui les protège de la gale?»

RETROSCENA (Coulisses) La Stampa E. Bonini « Bruxelles, irritée, reporte le duel : ‘’mieux vaut ne pas perturber la réunion d’aujourd’hui’’ » : « La réponse officielle de la Commission Européenne est un ‘’no comment’’, pour ne pas souffler sur les braises du feu allumé par le vice-président du Conseil Di Maio. Toutefois, les propos de ce dernier n’ont pas été appréciés. Dans les couloirs on fait savoir ‘’il n’est jamais utile de parler avant les réunions et les rencontres’’. Les porte-paroles de la Commission expliquent que la réunion d’aujourd’hui ne donnera pas de solution au cas du Diciotti, car elle n’a comme but que celui de faire pression sur les Etats membres et les pousser à une solution partagée »

RETROSCENA (Coulisses) La Repubblica A. D’Argenio et G. De Marchis  « Le Quirinal n’offrira pas d’alibi » : « À ce stade, le Quirinal souhaite rester neutre. Une intervention ne serait envisagée qu’en cas de crise sanitaire à bord du navire Diciotti. Quant aux menaces de Di Maio, elles sont considérées en Europe comme autodestructives. Les chancelleries, depuis l’affaire Aquarius, semblent avoir perdu la patience ‘’nous n’acceptons plus de chantages’’, expliquent des sources diplomatiques européennes qui parlent d’urgence migratoire créée ad hoc face à des flux pratiquement inexistants en Italie, l’Espagne étant désormais en pleine crise ».

ARTICLE Corriere della Sera R. Frignani « Madrid attend les empreintes, les prétextes des autres » : « Après l’affaire de Pozzallo, seule la France, comme reconnu par le responsable de l’Intérieur italien lui-même, a maintenu sa promesse en accueillant 47 des 50 migrants  annoncés. Les autres pays (Irlande, Portugal, Allemagne, Espagne, Malte) n’en ont repris aucun ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Venturi, « Merkel: ‘’Nous sommes prêts à accueillir’’, mais les autres pays de l’UE font opposition”» : « L’Allemagne a déclaré sa disponibilité à accueillir les migrants du navire Diciotti. Le ministre de l’Intérieur a malgré tout demandé ‘’que la solidarité ne soit pas uniquement Allemande’’. Aujourd’hui se tiendra la réunion des technocrates à Bruxelles, mais il manque une solution structurelle à la gestion du flux migratoire. » 

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, F. Massaro, «C’est ainsi que Cdp (avec Fincantieri) pourrait épauler Autostrade»: «Le gouvernement travaille à ne pas laisser la reconstruction du Viaduc Morandi uniquement à Autostrade per l’Italia, et donc au groupe Atlantia-Benetton. Cela afin de la suivre directement à travers l’intervention d’une société publique, comme Fincantieri, contrôlée par la Cassa di Depositi e Presititi (Cdp- similaire à la Caisse des dépôts et consignations). Mais dans les coulisses du Palais Chigi, on travaille à un projet plus important : la Cdp en tant qu’acteur principal dans la construction du nouveau pont. Celle-ci le ferait indirectement à travers Fincantieri. Une possibilité est que le commissaire à la reconstitution choisisse d’avoir recours à une Association temporaire d’entreprises, comprenant Fincantieri Infrastructures, une nouvelle société du colosse des chantiers. »

ARTICLE, Corriere della Sera F. Fubini « L’offre de Trump à Conte ‘’nous vous aiderons sur la dette’’ » : « Plus on s’approche de la loi de finances, plus l’incertitude sur les risques des objectifs du déficit monte, tout comme la tension sur les marchés et la recherche d’une issue parmi certains membres du gouvernement : un investisseur pouvant se substituer à ceux privés. Le ministre Savona avait déjà évoqué la possibilité d’une ‘’garantie’’ russe si le soutien de la BCE devait manquer. Chose improbable. Du coup, une autre option serait évaluée par le gouvernement M5S-Ligue : l’offre que D. Trump aurait proposée à Conte lors de la visite de ce dernier à la Maison Blanche. Les détails ne sont pas connus. Toutefois, Washington n’a pas un propre fonds souverain, ni un pouvoir de coordination sur les fonds ou sur les banques dans le secteur privé. Par ailleurs, Trump a récemment rencontré les grands investisseurs : à cette occasion, l’Italie n’a pas été citée ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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