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05/07/2018

"Sentence sur le gel des fonds de la Ligue. Salvini : "Une attaque contre la démocratie"."

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Italie. Revue de presse.

Travail/Réformes sociales/Politique intérieure : Unes « La stratégie de Salvini devient un cas » - ‘’La Ligue demande une rencontre au Quirinal. Le Conseil Supérieur de la Magistrature déplore le ton utilisé’’ (Corriere della Sera), « La Ligue, contre les juges, demande une rencontre au Quirinal » - ‘’Sentence sur le gel des fonds du parti, Salvini : ‘’une attaque contre la démocratie’’ (Il Messaggero), « Retour des chèques-emploi, bras-de-fer Ligue M5S sur l’Inps » (La Repubblica), « Les entreprises du Nord lancent l’alarme » - ‘’Craintes sur les investissements et l’emploi’’ (Sole 24 Ore), « Réforme du travail, le coût pour le Sud » (Il Mattino).

EDITORIAL Il Messaggero M. Gervasoni « Les deux gouvernements parallèles qui cohabitent sous Conte » : « Deux exécutifs parallèles agissent, chacun avec son programme sur lequel l’autre semble ne pas vouloir intervenir. Et s’ils le font, c’est en se bornant à des escarmouches verbales dans le respect du jeu de rôles. Ils peuvent continuer ainsi sans que des drames n’explosent. Mais jusqu’à quand ? Nous ne le savons pas. Un beau jour, ces deux têtes du même gouvernement devront bien se rencontrer ou se heurter. Car une tête affiche ‘’revenu citoyen’’ et l’autre ‘’flat tax’’. Deux réformes incompatibles et surtout sans couverture ».

ARTICLE, La Repubblica A. Cuzzocrea et C. Lopapa « La Ligue veut démonter le décret dignité et obtient les chèques-emploi » : « Un premier décret et voici immédiatement un bras-de-fer. Le ‘’Décret dignité’’ conçu et voulu par Luigi Di Maio n’a même pas le temps d’être promulgué par le Chef de l’Etat que la Ligue est déjà en train de le démonter. Salvini annonce ‘’des modifications au Parlement’’. Le négociateur sera le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Giancarlo Giorgetti (Ligue), qui a déjà obtenu par le M5S la réintroduction des chèques-emploi ».

ARTICLE, A. Friedman, La Stampa, « Le acrobaties du Ministre Tria » : « Le Ministre du Trésor Giovanni Tria se trouvait dans une position très compliquée lors de son audition parlementaire du 3 Juillet. Tel un équilibriste devant mesurer chaque pas, toute déclaration nécessite une grande attention en matière de forme et de contenu afin de ne pas inquiéter les investisseurs - comme le lui a rappelé son prédécesseur Padoan. Tria se trouve de plus pris entre les inquiétudes des marchés, la demande de Di Maio d’approuver au plus tôt le revenu de citoyenneté et celle de Salvini d’introduire la Flat Tax à partir de 2018. Malgré le refus de ces demandes par Tria, les propositions inquiètent déjà les investisseurs. Au cours de l’audition, le ministre a donc essayé de se montrer raisonnable et prudent par rapport à la tenue des comptes publics. Il a mis en valeur l’importance pour le nouvel exécutif de réduire la dette publique et de tenir sous contrôle le spread. Cela était en vue de rassurer les marchés, mais l’absence d’une explication de la politique fiscale du nouveau gouvernement ou des méthodes de financement de la Flat Tax, pourraient être problématiques »

ENTRETIEN, La Stampa, « Luigi Di Maio : Avec nous l’Europe doit changer. Je veux que le système fiscal et d’aide social soit le même pour tous » : « Luigi di Maio défend le Décret Dignité, le présentant comme une mesure qui soutient les PME. Pour lui, les organisations représentant les grandes industries  ‘’savent que le gouvernement est au travail pour réduire les bureaucraties et pour alléger leurs fiches de paie’’.  Di Maio souligne que ‘’ si par populiste, Giorgetti  (Secrétaire d’Etat) entend que l’objectif est de protéger les personnes; alors le décret est sûrement populiste et il place les travailleurs au centre de l’attention’’. Pour Di Maio «  Boeri n’est pas l’ ‘’extraterrestre’’ » (ndr : dont parle Salvini), mais qu’en considération du « taux de chômage de plus de 30% pour les jeunes italiens, il est difficile de soutenir l’idée que la migration est nécessaire au marché du travail ». « L’Inps doit faire l’Inps et qu’elle laisse au gouvernement les affaires politiques ». Sur l’Europe :  ‘’ je ne fais pas de comparaisons mais paradoxalement avec Angela Merkel nous avons des objectifs en commun et une relation plus simple par rapport à celle que nous avons, par exemple, avec Emmanuel Macron ». «  Contrairement à la France et à l’Allemagne, nous avons un gouvernement soutenu par plus de 60% de ses citoyens ». Sur l’horizon 2019 : ‘’ Nous verrons bien. Pour l’instant nous entretenons d’excellents rapports avec la Ligue du Nord’'. » 

ARTICLE Il Sole 24 Ore, C. Trucci, « OSDE : l’Italie devrait préserver le Jobs Act, efficace en matière de précarité » : "À Paris, lors de son intervention àl’Employment Outlook 2018, Stefano Scarpetta, le Chef de la direction pour l’occupation, le travail et les affaires sociales de l’OCDE, a mis en évidence des perplexités par rapport aux propositions du ‘’Décret de  Dignité’’. Il a aussi souligné que le Jobs Act représentait déjà une réforme structurelle du marché du travail importante, complexe et qui n’étant toujours pas entièrement mise en place. Plutôt que « d’ouvrir un nouveau chantier », il vaudrait mieux évaluer le Jobs Act. Un autre changement ne ferait qu’accroître le contexte d’incertitude et un cadre législatif instable est un signal d’alarme pour les investisseurs. Miguel Angel Gurria, directeur de l’OCDE, a rajouté qu’ « il est juste de combattre le travail précaire, mais il faut se méfier de l’introduction de systèmes rigides, tels que ceux en place avant le Jobs Act ». Il vaudrait mieux se concentrer sur l’augmentation de la productivité en Italie, « le seul moyen pour maintenir une augmentation des salaires sur de moyen et long terme ».

ARTICLE, Il Messaggero « Boeri : les migrants sauvent les retraites. Bras-de-fer avec Salvini » : « Le président de l’Inps se défend des critiques du leader de la Ligue : ‘’les chiffres parlent clair : le système ne tient pas’’. Ce sont des thématiques qu’il a toujours avancées. Mais qui se présentent particulièrement sensibles en cette phase de démarrage du gouvernement M5S-Ligue. Salvini l’invite à ‘’ne pas faire de la politique’’ ».

ARTICLE, La Repubblica F. Manacorda « Si la réalité devient l’ennemi » : « Matteo Salvini attaque Tito Boeri, le président de l’Inps (institut de prévoyance sociale) car ce dernier parle avec des chiffres à l’appui. Et les faits sont dangereux pour ceux qui utilisent la mystification comme technique de domination. La question des retraites est une question avant tout démographique. »

ARTICLE, Corriere della Sera D. Martirano « ‘’Attaque à la démocratie’’, Salvini veut aller au Quirinal. Tension avec le CSM et les magistrats » : « Après une journée passée en défense, la cabine de pilotage de la Ligue se lance et parle de rencontre urgente avec le Président de la République car la sentence de la Cassation de rembourser 49 millions d’euros constituerait ‘’une attaque gravissime à la démocratie’’. Si Mattarella ne fait pas de commentaires depuis sa visite officielle en Estonie, le président du Conseil Supérieur de la Magistrature déplore pour sa part ‘’de ton inacceptable’’ ».

ARTICLE, Il Messaggero E. Pucci « La voie d’issue de la Ligue : nouveau parti et nouveau nom » : « La voie d’issue trouvée par les ténors du parti serait celle d’un nouveau sujet politique, avec un nouveau congrès. Un secrétaire avoue ‘’maintenant nous n’avons plus d’alternative’’ car ‘’du moment que l’on divorce, pourquoi les responsabilités [la requête de la justice de récupérer les 49 millions d’euros] devraient retomber encore sur nous ? La vérité : l’enquête judiciaire a semé la panique dans tout l’Etat-major de la Ligue. La nouvelle mission est d’empêcher toute possibilité pour la magistrature de bloquer les comptes courants de la Ligue. Le parti risque la paralysie, en vue notamment des élections européennes de 2019 ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)