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03/07/2018

"La nouvelle Ligue s’enracine à Rome."

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Italie. Revue de presse.

Travail/Réformes sociales/politique intérieure : Unes « L’étau se resserre sur les entreprises et les contrats » - ‘’Di Maio : nous démontons le ‘’Jobs act’’ (Corriere della Sera), « L’étau sur les CDD » - ‘’Coup d’envoi au ‘’décret dignité’’ (La Repubblica, Il Messaggero), « Licenciements, des maxi-dédommagements » (Sole 24 Ore). 

EDITORIAL, Il Messaggero O. Giannino « Un coup porté au marché du travail, et sans contremesures » : « Retour vers l’idéologie du passé : celle que nous avons eu du mal à laisser derrière nous. C’est l’aspect dont est imbibé la partie la plus significative du soi-disant ‘’décret dignité’’ proposé au Conseil des ministres par le vice-président et ministre du Travail Di Maio. Les données Istat prouvent qu’il ne faut pas donner au Jobs Act la responsabilité négative que le gouvernement actuel est en train lui attribuer. Nous sommes très proches du record d’emploi de 2008. D’ailleurs, il n’y a pas eu une seule entreprise italienne qui soit restée silencieuse : elles ont toutes fait noter que les mesures présentées ne font qu’entraver la croissance de l’emploi. Rester sourd aux voix de l’économie nationale entière n’est pas une preuve de cohérence politique. Cela souligne uniquement la dimension de l’erreur ».

COMMENTAIRE : La Stampa, M. Sorgi, « Marche arrière sur le travail pour le gouvernement jaune et vert » : « Le Décret Dignité approuvé hier soir par le conseil des Ministres représente le début d’un renversement des politiques sur le travail mises en place par les gouvernements de Renzi et Gentiloni. Au nom de la lutte contre la précarité, le décret réduit les marges de flexibilité qui avaient été fixées par le Jobs Act. Les mesures du décret, contestées par les représentants des anciens gouvernements, avaient aussi fait l’objet de réserves de la part de Confindustria, le Patronat italien. »

ARTICLE : Corriere della Sera, M. Franco « Un gouvernement qui accentue les difficultés Européennes »: «  Même si un mois est un délai court pour juger de l’action d’un gouvernement, il est possible d’exprimer des impressions. En général, on remarque l’importance de la rupture avec le passé. En ce qui concerne la Ligue du Nord, on peut observer une satisfaction face à l’augmentation du soutien des Italiens, dû en parti au discours ferme contre les migrants. Quant à Di Maio, il est dans une situation complexe, pris entre Salvini et la mauvaise humeur au sein de son propre parti. Il se voit donc forcé de relancer ‘’son’’ agenda. La proposition du Décret Dignité s’insère dans cette optique : elle rappelle en effet les promesses électorales de protection des travailleurs précaires et du développement d’un réseau de protection sociale. »

SONDAGES Il Messaggero E. Risso « Premiers remous au sein du M5S, 28% des électeurs sont déçus » : « D’après un sondage SWG, 28% des électeurs 5 Etoiles sont dans le doute. De ces derniers, 11% seraient prêts à abandonner le navire pour passer à un autre parti. 2% de ces derniers serait disposé à revenir au PD, 9% seraient prêt à monter sur le char de Salvini. 7% pourraient choisir l’abstention et 10% sont indécis si confirmer ou pas leur choix ».

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa : « La nouvelle Ligue s’enracine à Rome » : « Matteo Salvini est en train de préparer le dernier tournant interne, en plus du lancement de l’Internationale populiste en Europe. Il s’agit de la suppression des ‘’ régions nations ‘’ dans le statut de la Ligue, qui maintient son quartier général rue Bellerio à Milan».

ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni : « Accord sur les migrants : Merkel sauve son gouvernement mais crée des problèmes à l’Italie » : « Après d’intenses négociations, la chancelière Angela Merkel et son ministre de l'Intérieur Horst Seehofer ont trouvé un accord sur la politique migratoire allemande. Merkel est parvenue à un bon compromis, qui a sauvé son gouvernement, avec son ministre de l'Intérieur Horst Seehofer (CSU). Dans le but d’empêcher l'immigration illégale entre l'Autriche et l'Allemagne, l’accord prévoit des mesures pour la création de ‘’ centres de transit ‘’ pour les demandeurs d’asile ainsi que les rapatriements dans les pays de première arrivée, où les migrants sont déjà enregistrés, si des accords existent déjà avec les gouvernements respectifs. Ainsi, l’Allemagne garantit le principe de libre circulation au sein de l’Union, tout en permettant de prendre des ‘’ mesures nationales ‘’ pour limiter les arrivées des migrants et pour pouvoir éventuellement les refouler aux frontières sud avec l’Autriche. Il est évident que le difficile accord qui a évité une crise de gouvernement est une très mauvaise nouvelle pour les pays, comme l’Italie, qui ont catégoriquement refusé - jusqu’à présent du moins - de conclure des accords avec Angela Merkel ».

COMMENTAIRE, La Repubblica S. Folli « Qui commande, de Pontida à Berlin » : « L’homologue allemand de Salvini, Seehofer, pourrait être l’homme qui parviendra à mettre fin à la longue saison d’Angela Merkel. Ou bien devenir l’un de ceux, nombreux, qui ont défié la Chancelière en finissant par se nuire à eux-mêmes. Ce qui est certain, c’est que le match européen se joue en Allemagne, certainement pas dans les prairies de Pontida (nord). L’Italie jaune-verte aime pourtant revendiquer le rôle de détonateur dans l’ajustement des équilibres à l’intérieur de l’Union. Il serait illusoire de croire ou faire croire aux militants que ce qui est en train de se passer en Allemagne ait été provoqué par l’Italie. L’ami italien de Seehofer, Salvini, lui a donné tout son soutien. Toutefois, la suite des événements ne dépendent pas du leader de la Ligue. Et même si le front nationaliste devait l’emporter en mai 2019, il ne faut pas que le roi de Pontida puisse penser qu’il en deviendra le chef. Il y a toujours l’Allemagne, et l’Italie lui est toujours subalterne ».

ARTICLE, Sole 24 Ore M. Ludovico « Libye, feu vert à 12 patrouilleurs, les premières livraisons en août » : « L’Italie concentre son action en Libye. D’ici quelques jours, le ministre des Affaires étrangères Moavero se rendra à Tripoli. L’enjeu politique – national et international – est plus important qu’il n’apparaît. Parmi les priorités absolues du gouvernement Conte, il y a la lutte contre les flux de migrants illégaux. Ainsi, le conseil des ministres a adopté un décret de loi prévoyant la remise au gouvernement d’al-Sarraj, à titre gratuit, de 10 patrouilleurs de 10 mètres ‘’classe 500’’ appartenant au corps de garde-côtes et de 2 navires de 27 mètres ‘’Classe Corrubia’’ de la brigade des finances. Hier, une commission conjointe Italie-Libye pour la lutte contre l’immigration illégale s’est réunie à Tripoli, présidée par l’ambassadeur italien Perrone. Parmi les libyens : des représentants ministériels, les commandants du corps de garde-côtes et de la Marine. L’ambassadeur Perrone souligne : ‘’les Libyens misent sur l’Italie et nous considèrent comme des référents centraux, voire les seuls’’. Le problème politique reste crucial : reste à voir si les Libyens ont l’intention de ne pas céder aux pressions continues de la France et s’ils considèreront en revanche l’Italie comme interlocuteur privilégié dans la reconstruction institutionnelle, sociale et économique, du pays».

ARTICLE, Il Messaggero C. Mangani « Des navires aux Libyens pour patrouiller mais sans l’entente avec les tribus ni Haftar » : « Garabulli, Zuara : des lieux que Tripoli ne contrôle pas et où les passeurs d’êtres humains font des accords avec les autorités locales. Voici la vraie difficulté du plan de Salvini : il ne suffit pas de négocier avec le Président Sarraj pour bloquer les départs. Lors des rencontres passées entre l’Intérieur et les maires et les chefs tribus, un engagement européen avait été mis sur la table afin de réaliser une série de projets et de requalification du territoire. Des projets qui maintenant ont difficulté à démarrer. C’est l’argent que cette partie de la Libye s’attend à recevoir au plus tôt. Sinon, des navires chargés de désespérés continueront à voyager et les morts en mer augmenteront. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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