28/05/2018
"Fureur de la Ligue et du M5S contre Mattarella."
Italie. Revue de presse.
Echec de la formation du gouvernement M5S-Ligue – UNES : « Le gouvernement Salvini-Di Maio saute. Le Quirinal choisit Cottarelli » (La Repubblica), « Le gouvernement saute, course vers de nouvelles élections » (Corriere della Sera), « C’est Cottarelli, Fureur de la Ligue et du M5S contre Mattarella » (La Stampa), « Non de Mattarella, la crise la plus grave » (Il Messaggero), « Le gouvernement saute, c’est la crise institutionnelle » (Il Mattino).
COMMENTAIRES :
La Repubblica M. Calabresi, directeur, « Une digue contre les coups bas » : « Le Président Mattarella a empêché que le gouvernement du changement ne devienne celui des coups bas. S’il avait cédé, se pliant aux menaces, l’équilibre entre les pouvoirs de l’Etat aurait été brutalement rompu. Salvini, en refusant de nommer son bras-droit Giorgetti à l’Economie, a mis la barre plus haut. Il voulait un homme à ce poste qui théorise la sortie de l’euro pour créer une rupture de système sur laquelle capitaliser. Di Maio qui jouait la colombe, déraisonne sur ‘’la fin d’une libre démocratie’’ et menace l’impeachment. Nous retournerons bientôt voter entre décombres et venin. S’il y a encore de la vie à gauche, qu’elle frappe un coup ».
Corriere della Sera L. Fontana, directeur, « Un défi irresponsable » : « Il existe quelque chose d’incompréhensible dans l’abandon du poste de président du Conseil de Conte, un défi au respect institutionnel. Une escalade qui a culminé avec l’indication du ministre de l’économie. Tout ça pendant que le spread montait de 130 à 215 points. »
Messaggero, M. Gervasoni, « La révolution interrompue et le référendum sur l’Europe » : La journée d’hier sera celle de la crise institutionnelle la plus grave de notre République. Il n’y a qu’en 1964 ou nous avons ce genre de choc entre le Président Antonio Segni et Aldo Moro. Mais c’était un autre temps, celui de la discrétion. Aujourd’hui nous sommes à l’heure de la démocratie électronique. L’heure est grave car nous sommes confrontés à deux évènements radicaux : l’interruption de la « révolution du 4 mars » et le conflit entre deux légitimités, celle du Président d’une part et celle de la majorité élus d’autre part. Et puis, second évènement, un système politique qui risque de se séparer entre un front anti UE et un front pro UE après le naufrage du gouvernement Ligue-M5S ».
ANALYSE, La Repubblica C. Tito, « L’OPA léghiste sur le M5S » : « Le M5S a été’’salvinisé’’ : le produit final de cette longue crise institutionnelle est que le ‘’grillisme’’ est subalterne au léghisme. Le fait que Conte renonce à la présidence du Conseil en est la preuve ».
ENTRETIENS Matteo Salvini, Ligue du nord – Corriere et Repubblica « Le vote est un référendum entre une Italie libre ou une Italie esclave. Je ne sais pas si le vieux centre droit existera encore. Des élections avec le M5S ? Le pacte est encore dans l’air. Berlusconi ressemble à Merkel ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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