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25/05/2018

"Les 5 Etoiles et la Ligue verrouillent Savona à l’Economie, Mattarella rejette tout dicktat."

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Italie. Revue de presse.

Formation du nouveau gouvernement – Unes : « Ministres, la tension monte sur Savona » - ‘’Le Quirinal rejette les diktats’’ (Corriere della Sera), « Le Quirinal au M5S et à la Ligue : ‘’pas de diktats’’ » - ‘’Bataille sur l’Economie et la Justice’’ (La Repubblica, Il Sole 24 Ore), « Mattarella : ‘’arrêtez les diktats sur le gouvernement’’ » ‘’Salvini insiste sur Savona à l’Economie’’ (La Stampa), « Haut-là du Quirinal, bras de fer sur le Trésor » - ‘’Les 5 Etoiles et la Ligue verrouillent Savona à l’Economie, Mattarella rejette tout dicktat’’ (Il Messaggero, Il Mattino).

COMMENTAIRE, La Repubblica S. Folli « L’enjeu autour du Trésor » : « La diffusion de la note par le Quirinal, chose rare, a rendu évident un double objectif : préserver la sphère d’autonomie du Président du Conseil pressenti ainsi que celle des prérogatives du Président de la République. Il s’agit d’un enclos institutionnel, d’un patrimoine qu’il faut sauvegarder. Or, Conte ne dispose pas d’une force politique à lui : il ne peut que marcher sur la corde, afin de ne pas mécontenter les deux leaders actionnaires de la coalition dont il est le point d’équilibre. Nous voyons maintenant un Di Maio pragmatique et un Salvini plutôt idéologique. Ce dernier voit en Savona le défenseur d’une vision de l’Europe alternative à une Europe « Berlin-centrique ». Une ambition qui n’est pas du tout banale et qui est sans doute très audacieuse ».

ARTICLE La Repubblica T. Ciriaco et C. Lopapa « Massolo vacille, Berlusconi s’oppose à Di Maio au Développement économique » : « Les délais pour la finalisation de la liste des ministres se font plus important. Salvini et Di Maio n’ont aucune intention de renoncer à Paolo Savona au Ministère du Trésor. Cela malgré l’avis défavorable du Quirinal et les doutes de Giuseppe Conte qui leur a conseillé de bien réfléchir. Et surtout contre les résistances venant d’environ la moitié de l’Europe. Mais d’autres ministères font l’objet de bras de fer. Quant à la Farnesina (Affaires étrangères), le nom du diplomate Massolo ternit. A ce stade, seul le nom voulu par le Quirinal pour les affaires européennes, Enzo Moavero, semble être accepté par l’alliance jaune-verte. Une garantie d’européisme, certes, mais à quel point sera-t-il fort pour gérer les résistances dans un Conseil des Ministres hostile à l’Union européenne ? »

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro : « L'obstacle Savona pour le gouvernement » : « La  journée de consultations du Président du Conseil Conte s'est ouverte avec une polémique très dure et s'est fermée avec des déclarations de Matteo Salvini qui semblaient vouloir faire baisser la tension. En effet, l'insistance du leader de la Ligue sur le nom du possible ministre de l'Economie, Paolo Savona, a conduit à un affrontement très dur avec le Quirinal. Le Président de la République Mattarella a revendiqué ses prérogatives et a déclaré que les diktats sont inacceptables. Le Président du Conseil Conte a donc annoncé vouloir travailler encore aujourd'hui à la mise au point de la liste des ministres ». 

ARTICLE, La Stampa, F. Geremicca : « De Scalfaro à Napolitano, les affrontements avec les Présidents du Conseil étaient même très durs, mais sans menacer de descendre dans la rue » " : « Oscar Luigi Scalfaro, Président de la République, démocrate-chrétien, avait arrêté Berlusconi, Président du Conseil à l'époque, en 1994, sur la nomination de Previti en tant que ministre de la Justice ».

ARTICLE, Messaggero, B. Acquaviti, « Justice et télécommunications, Berlusconi demande des garanties à Salvini » : « Berlusconi et Salvini se sont rencontrés en tête à tête et Salvini s’est montré rassurant : ‘’Meloni et toi serez satisfaits’’. Forza Italia votera non à la confiance pour le nouveau gouvernement mais Silvio Berlusconi a commenté : ‘’Conte est sympathique, il est sérieux’’ ».

ARTICLE La Repubblica A. D’Argenio « Salvini prend la parole et le Spread s’envole. La BCE craint la contamination » : « Il aura suffi d’un post Facebook du leader de la Ligue ‘’l’UE demande un budget correctif ? Nous ferons l’exact contraire’’ pour que le Spread revienne à hauteur de 193,4 points. Voici la réalité italienne, la fragilité d’un pays qui s’apprête à être gouverné par la coalition jaune-verte. Si de simples mots suffisent pour faire s’envoler les taux, d’éventuelles politiques en déficit pourraient engendrer des résultats bien plus dangereux. Le ministre des Finances maltais a dit ce que tous craignent : ‘’si les recettes du gouvernement italien devaient s’avérer, en s’endettant et en dépensant davantage, nous revivrons l’affaire de la Grèce’’. Sauf que l’Italie est un pays bien plus grand, difficile à sauver et dangereux pour la tenue de l’eurozone »

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, Pier Carlo Padoan, ministre sortant de l’Economie « La flexibilité européenne possible selon les objectifs qui seront décidés » : « ‘’L’aspect le plus préoccupant du ‘’contrat’’ du gouvernent qui se forme est la sous-estimation des conséquences de certains choix. La réponse des marchés est immédiate. Et même sur le choix de mon successeur il y aura un signal car derrière le nom il y a toujours des idées. L’intérêt national est de ne pas augmenter la dette des caisses de l’Etat. Car avec des mesures insoutenables, on finit par dérailler’’ ».

ARTICLE Corriere della Sera « L’Europe se montre maintenant confiante » : « L’Allemagne, la France et l’Eurogroupe des ministres des finances ont lancés hier les premiers signes de dialogue avec le gouvernement M5S-Ligue. Les ministres Scholz et Le Maire ont salué le message du président pressenti Conte, respectant de fait les principes européens. Le Ministre Le Maire a souligné ‘’nous avons tous noté positivement les premières déclarations du président du Conseil italien qui s’est engagé à respecter les règles européennes. Un signe réellement positif. Nous voulons travailler de manière constructive avec l’Italie».

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin : « L'UE tend la main : " Bien pour le Président du Conseil, on aidera Rome " » : « Après les craintes et les alarmes, c'est le moment des mains tendues. La volonté " de donner une possibilité au nouveau gouvernement italien " filtre de Bruxelles et de principales capitales européennes. Une ligne politique plus souple a été confirmée hier par la Commission européenne. Les ministres de l'Economie des deux principaux pays de l'UE sont d'accord. Le ministre allemand Scholz a affirmé que le discours européen de Conte a été un bon signal et son homologue français, Bruno Le Maire, a assuré que la France n'a pas de préjugés et qu'elle a l'intention de continuer à travailler avec l'Italie d'une façon constructive. Mais le spectre d'Athènes continue à planer et avec lui les craintes des pays qui, depuis toujours, demandent une plus grande rigidité des comptes, comme les Pays-Bas et la Finlande ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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