15/05/2018
"Ligue et M5S demandent plus de temps."
Italie. Revue de presse.
Gouvernement-Consultations au Quirinal – Unes : « Coup de frein de Salvini sur l’accord » - ‘’Doutes sur le candidat à la présidence du Conseil du M5S’’ (Corriere della Sera), « Di Maio et Salvini, le grand bluff » - ‘’Pas de candidat au Palais Chigi, querelles sur le programme’’ (La Repubblica), « Ligue et M5S, crise de nerfs sur le président du Conseil » (La Stampa), « Le gouvernement aux prolongations » - ‘’Ligue et M5S demandent plus de temps’’ (Sole 24 Ore), « Faute d’accord, le gouvernement s’éloigne » (Il Messaggero), « Le gouvernement trébuche sur le président du Conseil » (Il Mattino).
EDITORIAL Corriere della Sera M. Franco « Que le peuple ne soit pas un alibi » : « Nous nous approchons désormais de cette limite au-delà de laquelle le rendez-vous avec l’histoire risque de se transformer en un imbroglio et en une farce. Le fait de confier le ‘’contrat’’ en gestation à l’approbation, par consultation en ligne, de la base du Mouvement 5 Etoiles, laisse assez perplexe. Il n’est pas possible de demander au Président de la République une ouverture de crédit prolongée pour que les résultats atteints risquent d’être démentis par un ‘’vote populaire’’ virtuel et bien peu transparent. La même chose vaut pour la Ligue, qui envisage d’organiser une ‘’consultation parmi les citoyens’’ avec des stands dans les rues les 19 et 20 mai. Tout cela a l’air d’expédients pour ne pas assumer les responsabilités d’une entente qui vacille ».
ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Mattarella ne donne pas d’alibis aux leaders : oui à un délai prolongé et pas de véto sur le candidat » : « C’est peut-être cela le sens du choix de Sergio Mattarella d’accepter un nouveau report demandé par les partis à la fin d’une journée qui a offert un nouveau coup de théâtre. Du moment où la priorité du Quirinal est celle de donner à l’Italie un gouvernement politique, Mattarella laissera tout l’espace possible aux deux leaders (Salvini et Di Maio) pour arriver à un résultat. Mais si cela devait se traduire en un échec, alors l’hypothèse d’un exécutif technique reviendrait sur la table avec la perspective d’élections anticipées en été ou à l’automne ».
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco : « Au Quirinal sans solutions, l’accord M5S-Ligue vacille » : « Le M5S et la Ligue sont parvenus à un accord mais peinent à désigner un chef pour leur gouvernement. Di Maio et Salvini ont été reçus hier par le Président de la République et ils n’ont pas eu le courage d’insister sur les noms de potentiels Présidents du Conseil, tellement ils étaient improbables. Il faudra encore attendre. Les deux leaders ont demandé quelques jours de plus, étant donné que les difficultés persistent et pour tenter d’éviter un échec cuisant. Le moment est dramatique, l’accord entre le Mouvement et la Ligue pourrait vaciller. Mattarella a accordé une autre semaine ».
ARTICLE, M. Deaglio, La Stampa, « La vitalité des entreprises dans une Italie où la politique semble immobile » : « Le monde politique, à la différence de celui des affaires, a de grandes difficultés à trouver des accords pour programmer l’avenir. Une nouvelle vitalité entrepreneuriale, même si elle apparaît encore faible, est l’un des signaux positifs, peu nombreux, que l’Italie envoie au monde ce printemps. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Giugliano : « Combien coûte la solidarité » : « Il y a une raison qui a sans doute conduit le M5S et la Ligue à un pas du gouvernement du pays : la sensation diffuse, même parmi ceux qui n’ont pas voté les deux partis populistes, que l’Italie a été laissée toute seule face à la crise économique et à la migration. L’Union européenne aurait donc failli dans ce principe de solidarité qui devrait être à la base de son pacte fondateur. En conséquence, les électeurs s’en sont remis à des partis qui veulent essayer de transformer radicalement l’Union, voire l’abandonner. Il est évident que dans l’Union beaucoup de « réalisations concrètes » manquent encore et même Jean Claude Juncker, président de la Commission UE, lors d’un discours à Florence, a rappelé que les Etats membres ne veulent pas adopter les propositions de Bruxelles pour une juste répartition des réfugiés. Il est donc juste de se battre pour une plus grande solidarité en Europe, mais il faut aussi rappeler que le soutien de l’Union à ses Etats en difficulté a quand même un prix, y compris pour notre pays ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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