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11/05/2018

"La saison de la post-politique a commencé."

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Italie. Revue de presse.

Gouvernement-Consultations au Quirinal – Unes : « Entente sur le revenu et la ‘’flat tax’’ » (Corriere della Sera), « M5S-Ligue : en quête d’un président du Conseil » - ‘‘L’étau sur les immigrés dans le pacte’’ (La Repubblica), « Le Quirinal prévient : ‘’non à des gouvernements contre l’Europe’’ » - ‘’Mattarella attaque le souverainisme ; Macron : ‘’des signaux d’alarme venant de Rome’’ (La Stampa), « M5S-Ligue, première entente sur les impôts. Tensions sur la Bourse, le Spread augmente » (Sole 24 Ore), « Première entente mais pas de nom pour la Présidence du Conseil » ‘’Les deux leaders seront vice-présidents. Hypothèse Massolo’’ (Il Messaggero), « Chasse à l’homme, Salvini et Di Maio seront les vice-présidents. »  (Il Mattino).

ARTICLE Corriere della Sera M. Breda « Mattarella prévient : le souverainisme est impraticable » : « Le message implicite du discours de Sergio Mattarella à Fiesole à la conférence ‘’The state of the Union’’ peut se résumer ainsi : ne me présentez pas des candidats hostiles aux pactes et aux traités signés avec l’UE, ni des souverainistes au poste de Président du Conseil et des ministères-clé comme les Affaires étrangères et l’Economie. Selon le Président Mattarella les visions du souverainisme sont ‘’séduisantes mais impraticables’’ (peut-être pensait-il à nos eurosceptiques ou au Groupe de Visegrad) qui ‘’trompent consciemment les opinions publiques’’. Il faut du bon sens et le respect des règles. Le Président, défenseur de la Constitution, est là pour le rappeler ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Vincenzo Spadafora, responsable des relations institutionnelles de Luigi Di Maio « Il n’y aura que 20 ministres. L’Europe ? Nous voulons y rester » : « ‘’Si tout va comme prévu, d’ici la semaine prochaine le nouveau gouvernement se présentera devant le Parlement pour la confiance. Une des hypothèses est l’identification d’un tiers ayant un profil d’autorité et de garantie pour les citoyens et les partenaires internationaux. Face à la politique migratoire de la Ligue, le M5S estime que la gestion des flux, l’accueil, les responsabilités et les tâches doivent être partagés de manière équitable entre les pays membres selon des paramètres objectifs et quantifiables. Nous voulons réformer avec nos partenaires européens le traité de Dublin et signer des accords bilatéraux pour les rapatriements. Le programme de gouvernement sera précis et le fait que nous le signerons et le présenterons aux partenaires étrangers, [sera la garantie que] nous le suivrons à la lettre’’ ».

ANALYSE Corriere della Sera F. Verderami « Les nouveaux équilibres (instables) qui redessinent l’Europe » : « Pour la première fois, un des pays fondateurs de l’UE pourrait être dirigé par des partis n’appartenant pas aux familles politiques traditionnelles. Selon les derniers sondages, en vue des élections européennes de 2019, le bloc populiste-souverainiste serait aux alentours de 59,5% contre 30% obtenu en 2014. L’Italie se présente ainsi comme la faille la plus profonde dans une Europe déjà divisée. Ce laboratoire politique est vu comme un cauchemar à Bruxelles. Cela dit, le groupe populaire (PPE) devrait rester le groupe politique pivot à Strasbourg ».

EDITORIAL La Repubblica E. Mauro « L’année zéro » : « Ce qui est certain, c’est que la saison de la post-politique a commencé. Car c’est le vrai code sur lequel Di Maio et Salvini chercheront une entente. Les différences entre les deux partis sont évidentes mais le principe d’attraction se base sur le conte commun de la fin du monde corrompu et pourri, qui ne mérite de durer mais doit être carrément substitué ».

ARTICLE, La Repubblica C. Lopapa « Salvini et Di Maio ont un problème : il manque un président du Conseil » : « Derrière le paravent de ‘’la tierce personne’’ indiqué par la Ligue et les 5 Etoiles qui considèrent un accord comme imminent, se cache un bras-de-fer en cours. La nouvelle date butoir est dimanche. La table de négociation pour le programme s’est installée hier et devrait se terminer avec un projet. Le seul nom qui circule est celui de Giampiero Massolo, un diplomate, président de l’Institut d’étude de politique internationale (Ispi), ancien président de Fincantieri et ancien secrétaire-général de la Farnesina. Le nom a été fait par les conseiller de Di Maio mais cela ne convainc pas Salvini ».

ARTICLE La Repubblica M. Pucciarelli « Le grand tourment pour les 5 Etoiles pour la Ligue et Berlusconi » : « Sur les réseaux sociaux, la polémique se répand au sujet de l’entente avec la Ligue et l’abandon de la bataille pour faire une loi réglant le conflit d’intérêt. Le courant de gauche du Mouvement est en train de payer le prix fort du rapprochement avec la Ligue »

ENTRETIEN de Jean Pierre Mustier, AD d’Unicredit : « En avance sur le plan, en Italie un changement plus rapide que prévu  » (Sole 24 Ore) : « ‘‘  Pour le moment il n’existe pas un risque politique en Italie et il n’y a aucune préoccupation de la part des marchés. Le gouvernement travaillera sûrement pour le pays. Les résultats de ces derniers trois mois nous confirment le meilleur premier trimestre de derniers onze ans. Nous avons encore beaucoup de choses à faire et nous sommes très engagés sur le plan ‘’Transform 2019’’, dont les objectifs sont atteints avant l’échéance prévue. Le chiffre le plus significatif de ce trimestre est pour moi la force retrouvée du réseau de la banque. La situation Mediobanca après l’affaire Bolloré ? Je ne vois pas de nouveautés, il faut laisser les dirigeants travailler efficacement ‘’ ».

ARTICLE, La Stampa, P. Mastrolilli : « Missions à l’étranger, Libye et relations avec l’OTAN : les doutes de Washington sur Di Maio et Salvini » : « Les Etats-Unis sont en train de suivre avec beaucoup d’attention  la situation politique italienne, en attendant le nouveau gouvernement pour savoir comment continuer à collaborer avec le pays. L’administration américaine compte sur l’Italie pour des questions fondamentales de stabilité, telles que la Libye, la présence italienne en Afghanistan et en Irak, la Russie et la Syrie, l’avenir de l’Iran après la sortie des Etats-Unis de l’accord nucléaire, l’utilisation des bases militaires et le financement de l’OTAN. Les positions italiennes sur l’euro et sur l’UE sont aussi suivies avec attention parce que Washington est favorable aux relations bilatérales. L’hypothèse de retirer les soldats italiens de l’Afghanistan, lancée par Di Maio, lors de sa dernière visite aux Etats-Unis, ainsi que les déclarations de Salvini contre les récents raids en Syrie et contre les missions militaires, ont préoccupé les Américains ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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