16/04/2018
"Di Maio, dernière offre à Salvini."
Italie. Revue de presse.
Gouvernement-Consultations au Quirinal : – Unes : « Duel Ligue-M5S. Salvini pessimiste sur les négociations » - ‘’Di Maio prévient : le centre droit uni est nuisible’’ (Corriere della Sera), « Di Maio, dernière offre à Salvini » - ‘’Le Quirinal : un pré-mandat d’ici mercredi, pas d’élections anticipées’’ (La Repubblica), « Di Maio-Salvini : un air de rupture » - ‘’Haute tension entre les deux leaders’’ (Il Messaggero), « Enigme gouvernement, les leaders encore distants » (Il Mattino).
COMMENTAIRE, La Repubblica, Ilvo Diamanti « Ce pays dépaysé » : « L’Italie est aujourd’hui un pays « sans centre ». Parce qu’elle a perdu ses repères traditionnels et pas seulement politiques, même si en politique le centre, en Italie, a été très important, « occupé » par la Démocratie Chrétienne jusqu’alors. Après 1994, le centre est devenu une terre disputée par la Droite et la Gauche d’une part Silvio Berlusconi et Forza Italia, avec la Ligue et la Droite post fasciste de Fini et d’autre part, le Parti Populaire qui avait entamé l’expérience de l’Ulivo, en s’alliant avec ce qui restait des socialistes et des laïcs. Historiquement, le centre est orienté à gauche. En même temps, il est caractérisé par un modèle économique de petites et moyennes entreprises. Aujourd’hui, tandis que PD et FI ont considérablement réduit leur taille, la Ligue s’est imposée dans le Nord et le M5S un peu partout, acteur et symbole d’un Etat « sans couleurs ». C’est aussi pour cette raison qu’il est difficile de trouver une majorité ».
ENTRETIEN de Carlo Calenda, ministre sortant du Développement économique : « ‘’ C’est une urgence : gouvernement de transition avec PD, M5S et Ligue ‘’ » (La Repubblica) : « ‘‘ Le PD ne peut plus rester immobile, il doit mettre sur la table une proposition pour sortir de l’impasse. Il doit proposer l’idée d’un « gouvernement de transition » soutenu par tous les partis, qui puisse faire face à la « tempête» prête à frapper notre pays. Un gouvernement qui dure au moins deux ans pour pouvoir affronter la crise internationale, soutenir nos faiblesses économiques et dessiner un nouvel ordre constitutionnel. Un gouvernement populiste avec M5S et la Ligue serait un malheur, la situation internationale est trop critique pour faire un saut dans l’inconnu. Il faudrait faire une réforme constitutionnelle pour garantir la stabilité ainsi qu’une nouvelle loi électorale avec un système majoritaire prévoyant deux tours de
ENTRETIEN de Roberto Marroni, ancien président de la Région Lombardie et membre de la Ligue « Les frappes en Syrie ont été une erreur mais il n’est pas possible de gâcher les relations avec les Etats-Unis » (Corriere della Sera) : « ‘’L’attaque de l’autre nuit ne résout pas le problème en Syrie mais risque même de rendre plus difficiles les relations entre l’Occident et la Russie. Ceci dit, l’Italie n’a pas besoin de gâcher une relation historique et stratégique comme celle avec les Etats-Unis. Certes, dans cette crise l’Italie devrait avoir un rôle important mais, pour ce faire, elle a besoin d’un gouvernement fort, ce qui ne veut pas dire un gouvernement avec tous les partis politiques, cela signifierait un gouvernement faible’’ ».
ENTRETIEN de Pier Ferdinando Casini, sénateur PD et ancien président de la commission des Affaires Etrangères « Le M5S assure maintenant l’engagement atlantique, que le PD réfléchisse » (Corriere della Sera) : « ‘’Tout le monde doit se rappeler que ces dernières 20 années, avec Berlusconi ou Prodi, la politique étrangère italienne n’a jamais changé. Notre premier choix est l’atlantisme, sur cela il n’est pas possible de plaisanter, tout comme sur notre européisme. Salvi a été le seul leader politique européen à utiliser des mots hors de propos contre les Etats-Unis. Ces dernières heures, Di Maio (M5S) a rappelé l’engagement atlantique de l’Italie. Un engagement sur lequel je m’adresse aussi au PD’’ ».
ARTICLE, La Stampa A. Di Matteo « Salvini : ‘’stop à l’embargo pour la Russie’’ » : « Il y a un problème de plus pour Mattarella : l’attaque en Syrie relance le débat sur les sanctions à la Russie. Le front pro-Poutine dirigé par Matteo Salvini (Ligue) fait planer la menace de déchirement de l’UE sur ce thème. Le secrétaire de la Ligue a prévenu que s’il devenait Président du Conseil, ‘’la première chose que je ferai, sera d’enlever les sanctions à la Russie’’. En réalité, tous les partis, y compris le PD, ont des doutes sur les sanctions contre le Kremlin : les gouvernement Renzi et Gentiloni avaient tenté de proposer le débat en Europe, sans pour autant arriver à les remettre en discussion ».
ENTRETIEN de Kurt Wolker, envoyé américain en Ukraine « ‘’Italie, il ne faut pas lever les sanctions à Moscou’’ » (La Stampa) : « ‘’L’UE s’est mise d’accord sur les sanctions : si l’Italie ne devait pas les appliquer, elle aurait alors un problème avec Bruxelles. Cela me rend optimiste, malgré les propositions de la Ligue. La Russie n’a pas respecté les accords de Minsk et elle a réalisé d’autres choses, comme l’attaque par des gaz neurotoxiques en Grande-Bretagne. Enlever les sanctions en ce moment représenterait un mauvais signal envers Moscou’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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