"M5S-Ligue, axe sur les Chambres"

Italie. Revue de presse.

ARTICLE, M. Ajello, Messaggero, « ‘’Poutiniens’’ d’Italie, nouvelle ligne avec le tsar : plus de sanctions » : « Il n’y a qu’à gauche que le quatrième succès de Poutine est mal vu : les Démocrates [Parti Démocrate] préfèrent Macron et Merkel.  Pour Salvini, qui ne perd pas une occasion de mettre sa photo avec Poutine en avant, c’est la ligne ‘’d’abord les Russes’’ qui reflète son idée ‘’d’abord les Italiens’’ ».

 

Elections législatives en Italie – Unes : « M5S-Ligue, axe sur les Chambres » (Corriere della Sera), « Grillo, un gouvernement pour le futur » - ‘’Le leader prône pour un gouvernement ayant une vision de longue haleine’’ (La Repubblica), « Contacts Di Maio-Salvini : ‘’un gouvernement ensemble pas impossible’’ » (La Stampa), « Chambres, la méthode Di Maio-Salvini et les frictions au sein du centre droit » (Il Messaggero), « Salvini ouvre au M5S » (Il Mattino).

 

ARTICLE, Corriere della Sera D. Martirano « Salvini sur les plateaux télévisés avec un langage de Premier ministre » : « L’animatrice de Canale 5 propose un entretien exclusif à Salvini si ce dernier devait être nommé président du Conseil. Le leader de la Ligue sourit et plaisante ‘’on y est presque, j’ai eu Di Maio au téléphone, cet après-midi. Il porte bonheur car le Milan AC a remonté’’. Costume et chemise bleues, Salvini n’heurte pas avec les couleurs du plateau préféré par S. Berlusconi (Domenica Live). Il n'oublie pas de parler aussi de ses alliés de coalition et enfin il précise : ‘’J’entends qu’à Paris et Berlin certains sont préoccupés, mais ils ont tort car le résultat des élections a été clair’’ ».

 

ARTICLE, La Stampa, C. Bertini : « PD, affrontement sur le Cinq Etoiles. Les partisans de Renzi énervés aussi contre Veltroni » : « Le PD tente de jouer ses cartes  dans le premier accord que le M5S serait sur le point de signer avec le centre droit sur les présidences des deux Chambres. Maurizio Martina, leader du PD, a eu une conversation téléphonique à ce sujet avec Luigi Di Maio. A cette occasion, il a affirmé que le PD, deuxième parti en termes de voix, est présent et disponible à présenter, pour les deux Chambres, des candidatures. En effet, Di Maio avait déjà garanti que tous les groupes seraient représentés  et Martina a donc lancé un signal dans lequel il a souligné que tout dépendra des propositions présentées par le Mouvement. Cela ne signifie absolument pas un accord de gouvernement. A ce sujet, Veltroni, ancien secrétaire du PD, dans son entretien au Corriere della Sera d’hier, avait au contraire parlé d’une éventuelle possibilité de gouvernement avec les Cinq Etoiles mais seulement après d’autres tentatives qui auraient échoué et sous la direction du Président Mattarella. Ces déclarations ont provoqué la colère des partisans de Renzi : ‘’ Toute ouverture possible du PD à un gouvernement du M5S le conduirait plutôt à son extinction ».

 

ENTRETIEN de Beppe Grillo (Fondateur du M5S), La Repubblica : « ‘’L’époque des va te faire… est finie mais celle des combines ne commencera pas’’ » : «  ‘’On est un peu de la Démocratie Chrétienne, un peu de droite et un peu de gauche : on est capable de s’adapter à toutes les situations. Le chef politique désormais ce n’est plus moi mais Di Maio. Concernant l’Europe, il faut la restructurer ensemble. Nous faisons pression pour une vision à long terme. Les jeunes et les personnes âgées sont la priorité : gouverner, c’est affronter le futur avec ceux qui partagent notre vision et pas pour se partager les fauteuils du pouvoir’’. »

 

ENTRETIEN d’Antonio Tajani (Forza Italia), Président du Parlement Européen « Il faut un gouvernement pouvant nous garantir mais il devra coopérer avec l’Europe » (Corriere della Sera)   : « ’’Sans Europe nous n’irons nulle part. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas changer les choses. Les préoccupations d’A. Merkel et d’E. Macron ? Il faudrait leur demander ce qu’a fait l’Europe sur la question des migrations, de l’emploi et de la croissance. L’absence de choix de l’UE a produit elle aussi des populismes. Voilà pourquoi il faut revoir immédiatement les politiques, lancer un signal au Conseil d’Europe prévu pour la semaine prochaine sans attendre juin ou plus tard encore. Je rencontrerai bientôt Tusk, Merkel et Macron pour leur demander d’agir sans hésiter. Je ferai un discours dur au Conseil. La crise italienne pourrait-elle paralyser les plans de relance de l’Europe ? Que Macron ne s’étonne pas du résultat italien si on continue à ne rien faire’’».

 

ARTICLE, La Repubblica C. Tito « Les accords de Berlusconi pour régler les comptes avec Vivendi » : « La guerre entre Berlusconi et Bolloré est désormais sur la dernière ligne droite. Pour une étrange magie astrale, il est en train de compter sur l’appui direct ou indirect de presque tous les partis politiques – y compris le M5S – et cela malgré la défaite électorale de Forza Italia. C’est justement la faiblesse de Forza Italia qui permet aux autres partis de s’insurger contre l’excessive présence en Italie de Vivendi. Le mot d’ordre est ‘’sauver le drapeau italien des entreprises stratégiques et rendre à nouveau public le réseau des infrastructures de télécommunication. Vivendi renoncera à 19% de Mediaset, une solution appréciée par l’Agcom. Bref, l’assaut français au groupe Mediaset semble, à ce stade, tombé à l’eau. Toutefois, Vivendi ne semble pas vouloir desserrer l’étau sur Telecom Italia ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)