"Comptes bloqués, la colère de la Ligue."

Italie. Revue de presse.

Détournements de fonds/Ligue du Nord - Unes : « Comptes bloqués, la colère de la Ligue » - ‘’Salvini : une attaque des magistrats’’ (Corriere della Sera), « La condamnation de Bossi met la Ligue au sec » - ‘’Les magistrats séquestrent 48 millions’’ (Il Messaggero).

ARTICLE, Corriere della Sera M. Galluzzo « Les juges séquestrent les comptes bancaires de la Ligue » : « Le parquet décide un action provisoire après les condamnations de Bossi et Belsito, respectivement ancien secrétaire et ancien trésorier de la Ligue, pour détournement de fonds publics. Salvini convoque une conférence de presse à la Chambre pour souligner : ‘’les magistrats sont en train de faire de la politique’’. De son côté, le secrétaire du Parti Démocrate, Renzi, attaque : ‘’tous les jours la Ligue fait la morale à ‘’la Rome voleuse’’ mais personne ne dit qu’il y a un parti qui a volé l’argent du contribuable : 48 millions’’

Débat sur le droit du sol - Une : « Prodi : le stop à la loi est une erreur si on regarde les sondages » (La Repubblica), « Gentiloni s’engage : le droit du sol doit se faire » (Avvenire).

ENTRETIEN de Romano Prodi, ancien président du Conseil italien et fondateur du PD, La Repubblica « C’est une erreur de s’arrêter à cause des sondages, de cette façon, les électeurs puniront la gauche » : « Il est préférable expliquer les raisons d’une loi digne d’un pays qui se veut civil. C’est le problème des partis politiques : ils ne savent plus faire des campagnes de réflexion. Nous avons besoin de ces jeunes, certains parlent même avec un dialecte local »

ARTICLE Corriere della Sera I. Caizzi « L’UE promeut la stratégie italienne ‘’de grands mérites dans le contrôle des flux’’ » : « Le conseil des  ministres de l’Intérieur de l’Union européenne a exprimé son appui à la stratégie menée par l’Italie en Libye avec la contribution de la Commission européenne, qui a permis une forte réduction des flux migratoires dans la Méditerranée centrale. L’Italie et l’Estonie ont demandé aux autres pays de contribuer au fonds spécial pour l’Afrique. Malgré la forte réduction des flux migratoires, l’Allemagne, la France, l’Autriche et le Danemark ont demandé et pratiquement obtenu de proroger les contrôles aux frontières et à la suspension de l’accord de Schengen en raison des exigences antiterroristes ».

ARTICLE, La Repubblica « Avramopoulos : l’Italie n’a pas fait d’accords secrets’’ » : « après les indiscrétions d’hier du quotidien Le Monde sur l’hypothèse de négociations mêmes économiques entre l’Italie et les milices ou passeurs libyens, le commissaire européen est intervenu défendant Rome et faisant l’éloge du ministre de l’Intérieur Marco Minniti ».

REPORTAGE, Corriere della Sera L. Cremonesi « Terminus Tripoli : les rapatriements et ceux qui disparaissent » : « Maintenant la route est fermée, on ne passe plus via la mer : les plans du gouvernement italien sont en train de marcher. Avec une conséquence fondamentale :  les arrivées en Libye depuis le désert ont diminué énormément. Le problème maintenant est comment rapatrier ces migrants. Il y a le risque d’un nouveau racket : celui du retour des clandestins, alimenté par les mêmes bandes qui favorisaient jadis les arrivées en Libye ».

ARTICLE, C. Mangani-C. Marconi, Messaggero, « L’UE se divise sur les aides à l’Afrique » : « Bruxelles sollicite Espagne et France qui n’ont versé à ce stade que trois millions, alors que l’Italie a donné la contribution la plus élevée : 82 millions. Le quotidien Le Monde attaque : ‘’des accords en Libye avec les trafiquants’’, Alfano dément, Avramopoulos défend les choix de Rome : ‘’la baisse des arrivées est le fruit d’un travail de coopération avec les pays de la région et du rôle de pionnier de l’Italie, et non pas de négociations secrètes avec les trafiquants comme en fait l’hypothèse Le Monde’’».

Vivendi-Mediaset

ARTICLE, La Repubblica S. Bennewitz « Le gouvernement insiste sur Sparkle mais laisse le réseau à Telecom » : « Le président et premier actionnaire de Vivendi espère que, dans la perspective des bonnes relations entre l’Italie et la France en vue de la réunion bilatérale du 27 septembre entre P. Gentiloni et E. Macron, le Palais Chigi montrera indulgent envers un groupe européen qui a investi 5 milliards d’euros entre Telecom et Mediaset. Entretemps, des sources proches du Palais Chigi indiquent qu’il serait juste que Telecom garde la gestion autonome du réseau  (cuivre et haut-débit). Néanmoins, le gouvernement italien estime nécessaire d’avoir davantage de garantie sur Sparkle (réseau sous-marin concernant des données sensibles) ».

ARTICLE, Stampa, A. Barbera, « Gentiloni se concentre sur le réseau Sparkle. Parmi les hypothèses, l’achat d’un quota – Le Sommet de Lyon du 27 octobre sera décisif » : « Les ministres impliqués sont au moins trois mais Gentiloni aura le dernier mot : il pourrait par exemple se limiter à faire valoir le golden power pour imposer un quota public et la nomination d’un ou deux conseillers d’administration dans Sparkle. Difficile de penser à ce stade que le gouvernement aille au-delà. L’issue du Sommet franco-italien sera décisive, on y parlera aussi de Stx-Fincantieri. Paradoxalement, plus que pour le destin du réseau, le gouvernement devrait s’inquiéter de celui de Mediaset, et des actions qui pourraient pousser Berlusconi à en céder le contrôle. Le retour sur la scène politique de ce dernier l’empêche de le faire ».

(Traduction : ambassadeur de France à Rome)