Asile : le M5S et la Ligue pour la ligne dure.

Italie. Revue de presse. 

UNES : « Réfugiés, nouveau drame. Et voici aussi le front grec » - ‘’Naufrage en Libye, des dizaines de morts. Le M5S et la Ligue pour la ligne dure’’ (Corriere della Sera), « L’Europe redonne 12 000 migrants à L’Italie » - ‘’En 7 mois l’Europe a rapatrié en Italie des milliers d’irréguliers. Urgence débarquements en Grèce’’ (La Stampa)

EDITORIAL, Il Corriere, E. Galli della Loggia « Hurlements inutiles sur les migrants » : « Les imprécations de la droite contre l’ ‘’invasion des migrants’’ démontrent qu’elle est dépourvue d’idées et de programmes. Elle compense avec des appels à l’émotivité. Salvini et Grillo proposent d’aider les migrants chez eux, qu’est-ce que cela veut dire ? Donner des millions à des gouvernements douteux pour entretenir les pouvoirs locaux ? Ces balbutiements expriment l’immense inculture politique d’une grande part du pays. Il faut des stratégies raisonnables à moyen et long termes. Les préceptes moraux ne suffisent pas ».

ARTICLE, La Stampa « L’Europe nous renvoie 12 000 immigrés : ‘’ce sont vos irréguliers’’ » : « Les réadmissions depuis le 1^er janvier ont augmenté (12 456). La France, la Suisse et l’Autriche sont parmi les pays les plus rigides. Il faut aussi rappeler que des 11 202 migrants identifiés par Paris comme venant de l’Italie, seuls 7758 ont été reconnus par Rome. Quand on parle de migrants, on regarde l’horizon des frontières extérieures mais il y a aussi un deuxième front : celui des frontières européennes ».

EDITORIAL d’Eugenio Scalfari, fondateur de La Repubblica « Cher Napolitano, la réforme donne trop de pouvoirs au président du Conseil » : « La réforme de la loi électorale nommée ‘’Italicum’’, ainsi que le décret de loi ‘’Boschi’’, transforment radicalement la structure politique : un système favorisant le président du Conseil et une prime de majorité à qui obtient 40% des voix. Du jamais vu depuis l’après-Guerre. Tout cela récrit le contexte institutionnel à un tel point que seul une assemblée constituante pourrait l’affronter ».

ENTRETIEN de Marcelle Padovani, correspondante du Nouvel Observateur, Repubblica « Les populistes doivent être freinés » : « La polémique sur le caricaturiste de l’Unità Staino qui défend Matteo Renzi ? Il a raison. L’actuel président du Conseil doit rester à sa place car après lui ce sera le déluge. L’Italie se trouve dans une situation dramatique. Après Renzi, ce seront les populismes de droite et de gauche qui s’imposeront ».

TRIBUNE de Laura Boldrini, présidente de la Chambre « Changeons l’UE, la rigueur myope est une impasse » : « L’appel de dimanche dernier de Romano Prodi mérite une grande attention. La démagogie populiste est en train de pousser un peu partout en Europe. Une nouvelle politique économique, avec des paramètres socialement soutenables, doit s’accompagner avec une différente constitution institutionnelle. La voie obligée est celle qui regarde en avant, vers les Etats Unis d’Europe ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)