14/02/2014
La chute du Premier ministre italien Letta vue par la presse.
Italie. Unes : La crise gouvernementale et l’annonce de la démission d’Enrico Letta monopolisent, sans exception, toutes les Unes des quotidiens italiens : « Le PD fait couler Letta et lance Renzi comme président du Conseil » (Corriere della Sera), « Letta, se rend, c’est le moment de Renzi » (Repubblica), « Renzi pique le gouvernement à Letta » (La Stampa), « Letta part, voici le gouvernement Renzi » (Messaggero), « le PD choisit Renzi, Letta démissionne » (Sole 24 Ore), « PD avec Renzi, Letta s’en va » (L’Unità), « ‘’L’ambition démesurée’’, mais Renzi va-t-il durer longtemps ? » (Il Fatto Quotidiano), « Ascension du gamin de talent » (Il Foglio).
Très large écho dans la presse italienne du résultat de la direction du Parti démocrate ayant voté pour la motion présentée par Renzi, avec pour conséquence l’annonce par E. Letta de la présentation de sa démission aujourd’hui au Quirinal. Les quotidiens relèvent que le secrétaire démocrate a remporté un soutien large de son parti (136 voix pour, 16 contre, 2 abstenus), soulignant que Matteo Renzi a expliqué « la nécessité et l’urgence d’ouvrir une nouvelle phase avec un nouvel exécutif ayant la force politique de pouvoir affronter l’urgence du pays avec un horizon de législature ». Selon plusieurs quotidiens, les consultations devraient se faire assez rapidement au cours du week-end en vue de la formation du nouveau gouvernement. « La reddition de la Saint Valentin, voici comment Renzi a enlevé la confiance à Letta » (Corriere), « Renzi mène par la main le PD et licencie Letta » (Repubblica), « La direction du PD licencie Letta » (Stampa), « Renzi ouvre la crise, gouvernement jusqu’en 2018 » (Sole).
Dans l’ensemble, les éditoriaux estiment que le secrétaire démocrate tente un pari très risqué, celui d’impulser une nouvelle dynamique politique sans passer par le vote ni par le Parlement. M. Franco (Corriere) parle de « passage opaque » ‘’difficile de ne pas penser que le consensus croissant autour de Renzi ne soit pas explicable par la peur d’un vote anticipé en mai. Le PD, s’il est convaincu de ses bonnes raisons, devrait expliquer devant l’Italie les motifs de la crise. Autrement, la IIIe République qui est en train de naître risque de ressemblée à une caricature de la Ière’’.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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