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27/11/2013

La sortie de Forza Italia de la majorité parlementaire monopolise la Une des quotidiens italiens.

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Italie. La sortie du parti Forza Italia de Silvio Berlusconi de la majorité parlementaire monopolise quasiment la Une des principaux quotidiens italiens, ce matin : « Nouvelle majorité, sans Berlusconi » (Corriere della Sera), « Berlusconi met fin aux larges ententes » (La Repubblica), « Adieu aux larges ententes » (La Stampa), « Berlusconi, adieu au Gouvernement » (Il Messaggero).

Large couverture de la sortie attendue du nouveau parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia de la majorité parlementaire, officialisée hier, et du vote attendu aujourd’hui sur la déchéance du Cavaliere de son mandat de sénateur (avec en parallèle une manifestation de Forza Italia) : « Forza Italia à l’opposition mais le Quirinal verrouille l’exécutif » (Corriere), « Forza Italia sort de la majorité, aujourd’hui le vote sur la déchéance » (Repubblica), « Berlusconi quitte la majorité » (La Stampa,) « La nuit la plus longue du Cavaliere » (Repubblica), « Berlusconi ne cède pas : manifestation, ce n’est que le début » (Corriere), « Silvio en campagne électorale. Slogan : sortir de l’euro » (Messaggero).

Les commentaires tentent d’évaluer les conséquences sur le gouvernement de la sortie de Forza Italia de la majorité et de S. Berlusconi du Sénat, tous relevant que celles-ci ne seront claires qu’après les primaires du PD (8 décembre) et le positionnement de M. Renzi comme (probable) secrétaire national du parti :

 Pour S. Folli dans le Sole 24 Ore ‘’ le tournant de Berlusconi rend Letta plus stable mais l’oblige à agir et à affronter les problèmes » et « ce gouvernement sera assiégé », avec « une opposition berlusconienne qui a l’air de vouloir être intransigeante et d’une certaine manière imprévisible », ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur le chantier institutionnel : « l’adieu de Forza Italia rend plus difficile l’obtention d’une majorité qualifiée et il ne faut pas se faire d’illusion sur le fair play de Forza Italia sur ces thèmes ». Même tonalité chez P. Battista dans son éditorial du Corriere : « Berlusconi et son parti se mettent dans une position anti-système, ils ne veulent plus contribuer à la réforme de la loi électorale et à celle des institutions, ce n’est pas seulement la défiance à l’égard d’un gouvernement, c’est l’application littérale du mot d’ordre destructeur et masochiste ‘après moi le déluge ‘. A partir d’aujourd’hui la démocratie italienne vit dans la tenaille de deux forces politiques, l’autre est le M5S de Grillo, qui refusent toute collaboration avec les autres forces politiques. Au diable le pays ». 

Plusieurs éditoriaux tentent un bilan de 20 ans de berlusconisme. B. Spinelli alerte à ce sujet dans le quotidien de centre-gauche Repubblica contre la tentation de considérer close cette période : « il continue : même déchu, assigné aux travaux d’intérêt général, le leader de Forza Italia disposera de deux armes insalubres et redoutables : un appareil médiatique inchangé et des moyens financiers énormes », « plus fondamental encore étant l’héritage culturel et politique de ces vingt ans » : « nous ne sortirons de cette période amorale, illégale, immorale que si en nous regardant dans le miroir nous nous voyons nous-mêmes derrière le monstre », estime l’éditorialiste qui souhaite que la « déchéance de S. Berlusconi ne soit que le premier acte ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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