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15/10/2013

Autriche : une coalition regroupant les sociaux-démocrates et les nationalistes n’est plus un tabou.

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Autriche. Après chaque élection législative perdue par les sociaux-démocrates, l’ancien Ministre social-démocrate (SPÖ) Karl Schlögl déclare que le temps est venu pour une coalition regroupant les sociaux-démocrates du SPÖ et les nationalistes du FPÖ. Jusqu’à présent, la direction du SPÖ considérait qu’il s’agissait d’un avis isolé au sein du parti.  Cette fois-ci, il en va autrement. Depuis des intellectuels de la gauche libérale jusqu’à des syndicalistes, des gens osent briser le tabou et envisagent une telle coalition. Un social-démocrate estime que dans le combat d’un monde du travail sous-privilégié contre un lobby économique agissant de manière toujours plus radicale, le FPÖ est un meilleur partenaire de coalition pour le Parti social-démocrate que le Parti conservateur ÖVP. Plusieurs syndicalistes sociaux-démocrates sont favorables à un rapprochement des sociaux-démocrates avec le FPÖ.

L’avantage stratégique d’un tel rapprochement permettrait lors des négociations entre le SPÖ et l’ÖVP de faire pression sur ce dernier en disant que le SPÖ dispose d’une autre possibilité d’alliance. Gouverner avec le FPÖ permettrait aussi d’éviter que lors des prochaines législatives, prévues dans cinq ans, la coalition SPÖ-ÖVP soit une nouvelle fois sanctionnée électoralement au profit du FPÖ qui pourrait devenir le premier parti du pays. Le président du SPÖ Werner Faymann est opposé à une alliance réunissant le SPÖ et le FPÖ, car celle-ci conduirait à l’explosion du SPÖ, une partie du SPÖ refusant une telle alliance. 

Le principe qui unit la social-démocratie et qui veut que celle-ci ne forme pas de coalition avec le FPÖ, est concurrencé par un autre principe qui veut que les questions sociales soient mises en avant et que la politique de redistribution des revenus soit appliquée. Un syndicaliste  social-démocrate affirme qu’en matière de politique sociale, le FPÖ est plus proche du SPÖ que de l’ÖVP. Le SPÖ et le FPÖ ont des parties de programme qui sont proches sur la question sociale : les deux partis désirent par exemple voir augmenter significativement les faibles pensions et désirent maintenir l’âge de la pension pour les femmes à 60 ans. 

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Le chef de file des patriotes Heinz-Christian Strache et celui des sociaux-démocrates Werner Faymann, lors d'un débat télévisé.

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