"Que Berlusconi garantisse 2 ans de vie au gouvernement."

Italie. La politique intérieure fait les gros titres ce matin : « Gouvernement et PD, Renzi attaque » (Corriere), « Le défi de Letta : je reste 5 ans » (Repubblica), « Entretien d’Epifani, secrétaire PD : ‘’Que Berlusconi garantisse 2 ans de vie au gouvernement ‘’ » (Stampa). Sole et Messaggero reprennent « l’appel » du président de Confindustria : « Le pays doit croire dans la croissance » et « Ainsi, l’industrie se meurt ».

Les quotidiens se font l’écho entre autres ce matin des propos d’Enrico Letta qui « fixe des délais sûrs pour les réformes » et a déclaré que « le gouvernement pourrait durer toute la législature » (Stampa), lors d’une intervention télévisée à La 7 – ainsi que ceux de Renzi, qui accorde un entretien au Corriere : « Prêt à me présenter à la tête du PD » et « Les réformes doivent être faite avant celle du mode de scrutin. Les sages ? La politique fait ça quand elle ne veut pas résoudre les choses ».

L’hebdomadaire Panorama, sorti aujourd’hui, publie un dossier sur la « Suisse : ancien paradis fiscal des Italiens s’est transformé en eldorado pour les professions libérales et les entrepreneurs – moins d’impôts certes, mais surtout moins de bureaucratie » : « De la Lombardie à la Vénétie, plus de 6.000 personnes sont devenus résidents en Suisse. Et depuis 1997, 131 entreprises s’y sont transférées ».

Médias : « Rapport FIEG (Fédération italienne éditeurs et journaux). Le président Anselmi annonce une baisse des ventes d’un million d’exemplaires de quotidiens en 5 ans. La publicité s’écroule » (Stampa). « FIEG : des mesures immédiates doivent être prise. Le gouvernement : nous soutiendrons l’innovation » (Repubblica).

« La crise fait partir en fumée 500 000 emplois. Letta : tout de suite des défiscalisations pour qui embauche » (Roberto Mania, La Repubblica) : « L’industrie italienne est comme Pompéi, selon Luca Paolazzi, patron du Centre des Etudes du patronat italien Confindustria : ‘ce qui s’est passé à Pompéi pourrait arriver au secteur manufacturier’. Les chiffres présentés par l’association des industriels semblent annoncer la catastrophe : depuis 2004 50 000 entreprises industrielles ont fermé, 539 000 emplois ont disparu, soit 10% du secteur. Chaque jour environ 40 entreprises industrielles disparaissent. Nous restons le deuxième pays manufacturier d’Europe, parmi les 7 premiers du monde. Toutefois, nous avons entamé un processus de désindustrialisation sans précédent. Confindustria peine à voir des solutions pour en sortir. Sans l’industrie, il est peu probable que le PIB, la richesse nationale, puisse reprendre sa croissance. Et sans croissance, l’effondrement du travail persistera. […] »

(Traduction : ambassade de France à Rome)