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25/03/2013

Entretien Bersani-Alfano.

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« L’entretien avec Alfano et l’ouverture sur le Quirinal » (Francesco Verderami, Corriere della Sera de lundi) : 

« L’entretien entre Bersani et Alfano [le dauphin de Silvio Berlusconi] (Peuple de la Liberté) avant la rencontre officielle était inévitable, voire nécessaire. Ce genre de contacts évitent les formalités des rendez-vous rituels et permettent de discuter librement sur des arguments tels que le gouvernement et le Quirinal. Sur ces deux points, le chef du PD a expliqué au secrétaire du PdL ses idées qui confirment une certaine rigidité sur la formation de la structure de son gouvernement et révèlent aussi un signe clair d’ouverture au centre droit sur le choix du prochain chef de l’Etat. Les intentions de Bersani sont claires et le langage employé avec Alfano a été lui aussi explicite. Le ‘pré-mandaté’ espère que PdL et Ligue du Nord assurent au Sénat les conditions pour que le gouvernement puisse naître. Bersani serait donc disponible pour discuter sur certains points de programme à concorder, se réservant même d’insérer dans son équipe des ministres avec lesquels le centre droit pourrait se voir en quelque sorte représenté. Il s’agit du ‘Plan A’ basé sur une fermeté contre l’hypothèse d’un gouvernement de large coalition (‘governissimo’) qui, toutefois, prévoit une offre semblable au geste de discontinuité montré lors de la nomination des présidents des Chambres dont il se dit ‘très fier’. Selon Bersani, si le plan A devait être accepté, il y aurait disponibilité pour discuter sur le nom d’un représentant venant du monde modéré pouvant être nommé au Quirinal : une personnalité non identifiable avec le PdL mais qui pourrait permettre aux partisans du centre droit de se voir finalement représentés. Voici donc le tournant de Bersani, qui n’est pas une tactique pour arriver à mettre en place sa mission (impossible) pour le Palais Chigi. Il s’agit plutôt d’une certitude mûrie par le secrétaire du PD, avec son parti. Car au sein des démocrates, certains reconnaissent un ‘fondement historique’ aux thèses de Berlusconi qui demande un geste de discontinuité au Quirinal après les ‘quatre chefs d’Etat de gauche’. L’argument est toujours débattu, pourvu que ce soient des personnalités de renom, étrangers aux partis et marquées par un esprit fortement républicain. Ce n’est pas pour une question uniquement culturelle que Bersani serait disposé à concorder avec le centre droit la nomination d’un modéré à la présidence de la République. Au parlement il n’y a aucun parti qui puisse imposer l’élection d’un chef d’Etat, pas même au quatrième scrutin. Le PD est divisé, Scelta Civica est déchiré, le M5S a déjà montré qu’il n’arrivait pas à rester uni lors d’un vote secret et la solidité de l’axe PdL-Ligue du Nord doit être vérifiée dans les moments décisifs. Avec un contexte pareil, la candidature de Prodi – qui d’ailleurs ferait hurler Berlusconi – perdrait vis-à-vis de candidats tels que Mme Cancellieri, ministre de l’Intérieur, ou de De Rita, fondateur du Censis (institut de recherche socio-économique), qui a jusqu’à présent rejeté toute charge politique. En cas de négociation, le PdL devrait proposer au PD une liste où figurerait même le nom d’Urbani. Quand au ‘plan B’, ce dernier n’a pas été dévoilé par Bersani. Des spéculations, même sans crédibilité, circulent dans le milieu allant d’un Bersani au Quirinal pour laisser la place à Renzi à une entente avec les ‘grillini’ pour le Quirinal en échange d’une faisabilité du gouvernement au Sénat. Ce qui est sûr, et Bersani l’a dit clairement au secrétaire du PdL, ‘je ferai tout mon possible mais je ne veux pas de gouvernement de large coalition. Mes partisans préfèreraient plutôt de nouvelles élections’. La seule solution, que Bersani et Alfano connaissent bien, est celle d’une réélection de Napolitano ‘au premier bulletin’, comme l’a dit un ministre. Même si Napolitano l’a répété encore récemment ‘pas de temps supplémentaire à mon âge’, il ne pourrait pas ‘refuser un mandat du Parlement’, comme répète le Cavaliere. Il pourrait alors dissoudre les Chambres pour de nouvelles élections. Peut-être avec un gouvernement Bersani sans confiance. » .

(traduction : ambassade de France à Rome)

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