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18/03/2013

Italie : élection des présidents des chambres.

Le Peuple de la liberté.jpg

Italie. Le Député de gauche (SEL) Madame Laura Boldrini a été élu ce samedi 16 mars 2013 à la présidence de la Chambre des députés. Au Sénat, c'est l'ancien chef de la direction nationale anti-mafia Pietro Grasso, candidat du Parti Démocratique (gauche), qui a été élu avec une majorité relative qui n'assure pas à la gauche une majorité de gouvernement.

Pietro Grasso, a recueilli 137 voix, soit 20 de plus que son adversaire de droite, le président sortant Renato Schifani, dont la candidature a été présentée par le Peuple de la Liberté (PdL) de Silvio Berlusconi. Les votants étaient 313, ce qui fixe la majorité absolue à 157. Pietro Grasso, 58 ans, a rassemblé sur son nom 12 voix de plus que la coalition de gauche qui a présenté sa candidature.

Élection des présidents de la Chambre et du Sénat : tous les observateurs saluent l’habileté tactique du secrétaire général du PD P.-.L Bersani (S. Folli dans le Sole 24 Ore de dimanche), même si nombreux sont ceux qui rappellent que la route vers la formation du gouvernement reste très difficile en l’absence à ce stade de majorité de gouvernement au Sénat (outre l’éditorialiste du Sole, F. Geremicca dans la Stampa de dimanche). La presse d’opinion se divise : enthousiasme à gauche (Manifesto, Unità proche du PD, Fatto quotidiano), le Manifesto soulignant que l’élection de L. Boldrini et P. Grasso est le premier signe du changement demandé par les Italiens, indignation à droite (Libero, Giornale) à l’égard de « l’aventurisme » du secrétaire général du PD qui refuse « la voie de l’unité nationale et d’un accord avec le PDL », (M. Belpietro dans Libero), le Giornale (proche de Berlusconi) s’en prenant à l’abandon, par le PD, de la deuxième et de la troisième charge de l’Etat respectivement « à la magistrature » et « aux communistes ». L’éditorialiste politique du Corriere della Sera, M. Franco, analyse dans l’édition de lundi du quotidien l’élection comme début d’une « dérive extrémiste » de l’ensemble des partis qui risquerait d’avoir des conséquences graves pour l’élection du Président de la République à la mi-avril si prévalait à nouveau « une autosuffisance de la gauche déclinée sur le mode le plus conflictuel et corrosif pour la légitimité des institutions, avec pour résultat d’offrir des arguments à la propagande berlusconienne ».

M5S : I. Diamanti dans la Repubblica de lundi décrit le M5S comme un « parti autobus » et estime, après le vote de certains sénateurs en faveur de P. Grasso, qu’il est aussi faux d’y voir le signe d’une désagrégation prochaine du mouvement, que de penser que les parlementaires du M5S seront toujours fidèles aux instructions de B. Grillo et ne choisiront pas à nouveau, le cas échéant, de voter « en conscience ». « La Seconde République est finie mais (…) où va l’autobus de Grillo, personne ne le sait, même pas Grillo certainement ». Dans le Corriere de lundi, R. Mannheimer analyse sur la base d’un sondage réalisé les 13 et 14 mars (avant le vote aux chambres) l’attitude des électeurs du M5S pour souligner notamment la différence entre électeurs et participants actifs au mouvement, et le refus par « 70% des électeurs » du M5S d’un vote de confiance à un gouvernement formé d’autres partis.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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