23/02/2013
Gábor Vona: « L’américanisme est un virus mortel. »
Hongrie. Claudio Mutti, qui publie la revue italienne Eurasia, a interrogé le président du parti nationaliste hongrois Jobbik Gábor Vona à propos de questions politiques actuelles.
Jobbik et Fidesz
Gábor Vona déclare que son parti, le Jobbik, est nationaliste radical. Dans ce contexte, le mot « nationaliste » signifie « hongrois » : le Jobbik représente les intérêts hongrois. Le terme « radical » signifie que le Jobbik développe une approche méthodologique d’un certain type. La situation du pays est critique : celui qui désire introduire des changements significatifs doit être radical. Mais il est important de souligner que ni le nationalisme, ni le radicalisme ne sont des valeurs. Le Jobbik représente des valeurs et principes conservateurs : ce parti défend des valeurs traditionnelles ainsi que des valeurs humaines universelles au sein de ce monde moderniste et désintégrant.
Selon Gábor Vona, le Parti conservateur, le Fidesz, ne représente pas une tradition nationale, radicale ou libérale. Il estime que ce parti est opportuniste et technocratique et qu’il change de valeurs aussi souvent que les gens changent d’habits. C’est la percée du Jobbik qui a amené le Fidesz à dériver vers le nationalisme, mais cela ne trompe personne. Le Fidesz est un parti moderniste liberal dont la vision est plus proche de celle du Parti socialiste que de celle du Jobbik.
Proche-Orient
Le président du Jobbik déclare que par rapport à la question du Proche-Orient, il est favorable à la solution de deux États : un pour les Palestiniens et un pour les Israéliens.
Europe
En matière européenne, Gábor Vona s’oppose à l’alliance économique en préparation entre les États-Unis et l’Union européenne. Il considère que cela ne va pas solutionner nos problèmes. Le président du Jobbik est favorable à une alliance et un partenariat entre États indépendants d’Europe. Nous devons renforcer les nations plutôt que les détruire. Une Europe forte dépend de nations fortes.
Ouverture à l'Est
Gábor Vona estime que l’Europe doit développer ses relations en priorité avec le Russie et la Turquie. Il est cependant conscient du fait que pour la plupart des pays européens l’immigration en provenance de Turquie et la foi musulmane qui y a cours sont indigestes. Cela ne doit cependant pas constituer un empêchement de développer des relations à l’Est. C’est notre intérêt politique, économique et culturel. L’américanisme est un virus mortel pour nous. Il envahit nos esprits, paralyse nos corps, affaiblit notre système immunitaire et nous tue finalement. Plus vite nous nous débarrasserons de ce virus, plus tôt nous connaîtrons un nouveau départ.
Site en italien de la revue Eurasia : http://www.eurasia-rivista.org
Gábor Vona
17:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.