Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/02/2013

Le prochain gouvernement italien dépendra des résultats au Sénat où tout peut arriver.

Le Peuple de la liberté.jpg

« Sur le scrutin plane l’énigme de la tenue de Monti » (Roberto D’Alimonte, Sole 24 Ore) : « Le prochain gouvernement italien dépendra des résultats au Sénat où tout peut arriver. Si en 2006 la compétition était bipolaire, maintenant elle est quadripolaire avec 4 formations (dont celles de Monti et Grillo) capables de dépasser le seuil des 8% et donc d’avoir des sièges au Sénat. Ce qui veut dire que celui qui perd la prime de majorité dans une région, perd beaucoup plus de sièges par rapport à 2006 car il ne prend pas tous les sièges destinés aux perdants, mais doit les diviser avec les deux autres. Il faudra gagner dans le plus grand nombre de régions possible pour avoir une majorité consistante. Ceci dit, les résultats possibles de la loterie du Sénat sont au nombre de trois :

1/ Bersani et Vendola obtiennent la majorité absolue des voix : chose difficile mais pas impossible. S’ils gagnaient dans l’ensemble des 17 régions, ils auraient alors 178 voix, un beau score. Toutefois, Lombardie, Vénétie et Sicile sont considérées à l’unanimité comme des régions au résultat incertain. Si Bersani devait perdre en Lombardie, il aurait 162 sénateurs, avec une marge de 4 voix au dessus de la majorité. Cela signifierait passer du paradis à l’enfer. Si Bersani devait l’emporter en Lombardie, Berlusconi en Vénétie et Grillo (ou Berlusconi) en Sicile, la coalition du centre gauche aurait 159 sénateurs, bien peu pour une navigation tranquille. En revanche, la victoire de Bersani en Sicile ne suffirait pas pour avoir la majorité absolue s’il devait perdre en Lombardie et en Vénétie. Bref, la possibilité que Bersani et Vendola réussissent à former sels une majorité existe mais elle est fragile.

2/Il est beaucoup plus probable que le centre gauche ait besoin de l’appui de Monti pour pouvoir former son gouvernement. Si le centre gauche devait perdre dans les trois régions citées, il aurait 143 Sénateurs mais, avec les 33 de Monti, il pourrait compter sur une majorité de 176 voix. Ce qui compte pour Bersani est donc la tenue de Monti. Si ce dernier devait obtenir moins de 8% dans certaines régions (Ligurie, Emilie, Toscane, Ombrie et Marches), ses sénateurs passeraient de 33 à 27. Mais si le Professore devait être en dessous des 8% également dans des régions de poids (par exemple la Lombardie), il pourrait passer à 22 sénateurs. Cela rendrait difficile la possibilité d’une majorité postélectorale et ouvrirait la voie au troisième scénario possible.

3/ Si Berlusconi devait gagner là où il est donné pour vaincu, et si Monti devait obtenir un score plus bas que prévu, la somme des voix de Bersani, Vendola et du Professeur pourrait ne pas arriver au seuil des 158 sénateurs. Les seuls gouvernements possibles seraient alors : une grande coalition (sans Grillo) ou un gouvernement avec Grillo. Inutile de souligner les dangers d’instabilités d’une pareille hypothèse. Heureusement, c’est celle qui est la moins probable. Tout est incertain sauf une chose : Berlusconi ne pourra jamais obtenir une majorité absolue au Sénat. Et si ce dernier devait l’emporter à la Chambre basse, comment pourrait-il former un gouvernement sans majorité absolue au Sénat ? Avec qui pourrait-il bien s’allier ? Et quelles seraient les perspectives pour l’Italie ? »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.