14/02/2013
"Inspection" de l’Aube dorée dans un hôpital.
Grèce. Tripoli. L’Aube dorée a conduit une « inspection surprise » au sein de l’hôpital de la ville afin de contrôler la nationalité des infirmières.
Selon le quotidien belge La Libre Belgique :
Le système médical en Grèce est tel qu’il faut toujours, en cas d’hospitalisation grave et surtout de nuit, une "apoklistiki" - littéralement, une infirmière exclusive - pour veiller sur le malade. Celles-ci sont affectées à un seul patient qui les paie directement, environ 40 à 70 € la nuit, le double le week-end. Il s’agit d’un marché lucratif que les infirmières des pays voisins ont commencé à occuper ces deux dernières décennies au grand dam de leurs collègues locales.
Ceci expliquant cela, la directrice de l’hôpital Panarkadiko, Eleni Siourouni, a fait front commun avec Aube dorée, expliquant dans une conférence de presse conjointe que, « sur la question des infirmières exclusives étrangères, la direction de l’hôpital a un but commun avec Aube dorée » . Giorgos Pastamatakis, chirurgien et membre du conseil d’administration de l’hôpital, a dénoncé, avec le soutien de l’Ordre des médecins, la directrice de l’hôpital, accusée « d’être plus sensible aux revendications des infirmières qu’à la tranquillité des patients ».
« Le problème de la concurrence des infirmières étrangères est réel », reconnaît-on, tant au ministère de la Santé qu’au conseil d’administration l’hôpital, « mais ce n’est pas un parti politique qui va le régler, et surtout pas Aube dorée ». Vingt-quatre heures plus tard, la directrice de l’hôpital était suspendue par le ministre de la Santé.
Le lendemain, une quarantaine de membres d’Aube dorée ont mené une opération d’intimidation contre le dispensaire de Médecins du monde (MDM) à Pérama, dans la banlieue du Pirée, où sont soignés des migrants, mais surtout des Grecs très pauvres, démunis de tout.
L’Aube dorée accuse Médecins du monde de soigner « en priorité des étrangers et des migrants illégaux. » Le directeur de Médecins du monde en Grèce déclare : « c’est le dispensaire qui a été visé en tant que tel, car nous soignons tout le monde et nous recensons les agressions xénophobes lorsque des gens blessés viennent chez nous. »
Le quotidien La Libre Belgique constate que, alors que les pompistes étaient à 90 % étrangers, l’écrasante majorité des employés des pompes à essence sont désormais grecs.
12:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
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