14/02/2013
Bruxelles pourra accorder un délai pour que des déficits excessifs soient corrigés.
Le ‘oui’ à Paris qui avait été refusé à Athènes » (Luigi Offeddu, Corriere della Sera) : « La Grèce est encore loin. Toutefois, le sens de ce qu’elle a signifié (et signifie encore ?) vaut potentiellement pour tous les pays qui ont un déficit excessif : si leur croissance est trop asphyxiée par la crise, explique Olli Rehn, commissaire aux Affaires économiques, Bruxelles pourra accorder un délai pour que ces derniers puissent corriger leur déficit excessif. Cela a été expliqué noir sur blanc dans une lettre adressée aux ministres des Finances, ce qui souligne l’importance de cette décision qui n’a pas vraiment de précédent. Rehn indique clairement le danger réel d’une ‘croissance qui se détériore de manière imprévue’. En France ? En Italie ? En Espagne ? Qui pourra desserrer le nœud des limites draconiennes du déficit ? Aucun nom n’a été prononcé, pourtant l’alarme semble sonner dans plusieurs capitales. Désormais, dépasser le déficit ne sera plus un délit irrémédiable : il sera possible d’en discuter, à condition que l’Etat en difficulté ‘ait fourni comme convenu les efforts budgétaires demandés’. Car il est vrai que ‘de telles décisions ont été prises l’an dernier pour l’Espagne, la Grèce et le Portugal’. Et en regardant les archives, en 2003 l’Allemagne et la France avaient demandé un ‘sauf-conduit’ : pour certains cela fut le précédent qui a induit la Grèce en tentation, en la faisant glisser vers le gouffre. Mais maintenant tout est différent, au moins sur le papier, il est admis que ce genre de problèmes puisse arriver à n’importe qui, même à la nation la plus vertueuse. En commençant par la France, qui est en train de demander, derrière les coulisses, une réduction plus ‘élastique’ de son déficit, désormais au-dessus des 3%, soit le plafond fixé par Bruxelles. Rien n’empêche, toutefois, que tôt ou tard l’Italie, elle aussi, puisse réclamer un traitement un peu plus raisonnable. Ce qui est certain : le pacte de stabilité semble de nouveau aller vers une transformation en accordéon et le problème – comme toujours – sera de trouver une partition qui puisse convenir à tous. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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