13/02/2013
Italie : affaires.
L’affaire Finmeccanica, avec l’arrestation de son président G. Orsi, accusé de « corruption internationale » domine – Finmeccanica aurait, selon ce que rapporte la presse, « versé des pots de vins pour la vente d’hélicoptères à l’Inde » en 2010. La Ligue du Nord, qui aurait soutenu la nomination de M. Orsi par le Gouvernement Berlusconi, est soupçonnée d’avoir bénéficié de financements occultes dans le cadre de cette vente. La presse fait état des réactions politiques, notamment de la Ligue du Nord (R. Maroni) qui dément toute implication dans l’affaire. Plusieurs commentateurs s’accordent à fustiger dans cette affaire « l’inertie du gouvernement » – « Trop de temps perdu sur Finmeccanica » (Corriere), « Les retards de la politique » (Sole). Malgré les déclarations « rassurantes de Monti : bientôt de nouveaux dirigeants », la polémique enfle. La presse italienne revient sur des « pressions », publiant notamment des écoutes téléphoniques entre Orsi et Squinzi (président de Confindustria, principal actionnaire du Sole), suite à des articles jugés peu amènes sur Finmeccanica. Dans le Sole, un article cite des soupçons d’activités de consultance fictives de Thales, démenties hier par le groupe à Paris.
La presse italienne donne également un large écho à la possible prochaine mise en examen pour association de malfaiteurs dans le but de corruption, blanchiment, et fraude fiscale, du président PDL de la Lombardie, R. Formigoni – « Scandale sur la santé en Lombardie » et de plusieurs de ses collaborateurs. La Repubblica parle de « 8 millions à Formigoni entre voyages, barques et argent comptant » et publie un entretien de ce dernier qui explique que ses adversaires, selon lui, « veulent couvrir l’affaire Monte Paschi di Siena et empêcher la victoire du PdL ».
Dans le contexte de ces affaires, plusieurs quotidiens s’intéressent à la position de la Ligue et du PdL, « dans la tempête ».
Dans la campagne électorale en cours, plusieurs articles soulignent les préoccupations des principaux partis face à la montée du M5S de B. Grillo, et annoncent que « Monti ouvre à un accord avec Vendola » [Sel, allié du PD] à qui il demande « d’aider à mener à bien les réformes ».
La Stampa rapporte la « victoire du ‘’Made in Italy’’ », le Parlement européen ayant rejeté la requête des pays du nord de l’Europe qui souhaitaient que l’indication du pays d’origine disparaisse des produits.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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