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11/02/2013

De Van Rompuy à Hollande, les bons vœux au professeur anti-Berlusconi.

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Tous les quotidiens rendent compte par ailleurs de la « satisfaction » de Monti – « 3,5 milliards de plus pour l’Italie » – de « l’effet bénéfique » de l’accord UE sur son image et de « l’endossement européen » de Monti - La Repubblica souligne : « de Van Rompuy à Hollande, les bons vœux au Professeur anti-Berlusconi ». Pour le quotidien « si Hollande, par loyauté, est pour Bersani, l’entente a été immédiate avec Monti ». Les quotidiens estiment, citant notamment « l’inquiétude » de Merkel, que « l’obsession des Grands est que Berlusconi ne reprenne pas le pouvoir en Italie ».

Outre les échanges Monti-Berlusconi signalés en Une, le vote en Lombardie continue de faire l’objet de l’attention de la presse, avec la volonté de Monti de « persuader les siens de voter en faveur d’Albertini » (Lista Civica [proche de Mario Monti]) au lieu de « favoriser le ‘vote utile’ en faveur du candidat du centre gauche Ambrosoli », principal adversaire de Maroni (Ligue). La crainte d’un « Parlement ingouvernable » continue d’occuper les quotidiens italiens, avec notamment l’avancée du MS5 de Grillo.

« Les ambitions du centre » (Angelo Panebianco, Corriere della Sera de dimanche) : « Le résultat des élections pourrait nous donner des indications claires sur l’évolution de notre système politique dans les prochaines années, ou peut-être pas. La situation pourrait aussi rester confuse et ouverte à d’autres résultats possibles. Peut-être même, comme l’a souhaité le ministre Andrea Riccardi dans un entretien au Foglio samedi, que la formation d’une grande coalition ouverte à certains secteurs du PdL aura lieu. A ce stade, toutefois, un autre scénario semble plus probable : une augmentation des poussées centrifuges et une fragmentation parlementaire accompagnée de la reconstitution d’un ‘centre’ de taille moyenne qui devra se borner pendant quelque temps à gouverner, de manière subordonnée, avec le probable vainqueur (le PD) en attentant une réforme du scrutin proportionnel qui puisse jeter aux oubliettes le bipolarisme et l’alternance. L’atout dont dispose Mario Monti (et ceux qui l’entourent) est de représenter le parti politique le plus prêt à maintenir une relation soudée avec l’UE. L’Europe était et reste notre ‘lien externe’ que les euro-enthousiastes italiens voudraient plus étroit et que les eurosceptiques voudraient moins contraignant. Les conditions de l’Italie, sa culture politique et ses farouches divisions internes nous empêchent de devenir les protagonistes de la construction européenne. Même si Mario Monti est pour l’instant le négociateur le plus influent dont dispose l’Italie en Europe, en réalité nous devons le plus souvent accepter les diktats de Bruxelles. L’Italie n’est pas la France, ni l’Allemagne, ni l’Espagne. Nous sommes un peu comme la Belgique. Ceux qui parlent de sortir de l’euro sous-estiment non seulement les coûts économiques mais aussi les contrecoups politiques. L’Europe d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celle rêvée par les européistes des années 50. Elle a plus de vices que de vertus. Toutefois, l’Europe représente le seul lien qui puisse tenir ensemble toutes nos factions internes. C’est une anomalie qui explique et qui est expliquée par une autre anomalie : l’impossibilité d’un bipolarisme vertueux en Italie. Le centre, en faisant ce qu’il doit faire (éliminer les ailes extrêmes et en tentant de dépolitiser les problèmes), semble avoir plus de chance par rapport aux autres de pouvoir négocier les modalités et les contenus du lien externe. C’est triste mais c’est la réalité. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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