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17/12/2012

61 % des Italiens opposés à une candidature de Mario Monti.

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Italie. Selon un sondage IPSOS (réalisé sur un échantillon de 800 personnes et avec une marge d'erreur de 3,5 %) pour Il Corriere della Sera, 61 % des Italiens sont opposés à une éventuelle candidature du Premier ministre Mario Monti aux prochaines élections législatives. 30 % y sont favorables.

 

« Le dilemme du Professeur » (Ilvo Diamanti, La Repubblica de lundi) : « La 2ème République est finie, mais pas complètement. Le leader qui l’a inventée et conduite pendant 20 ans est encore là. Silvio Berlusconi ne se décide pas à quitter la scène, pour le bien du pays et surtout ‘pour mes intérêts personnels’ a-t-il avoué récemment. D’où la difficulté de construire une démocratie ‘normale’, fondée sur l’alternance possible. D’où les difficultés de Mario Monti dans sa quête d’un rôle après les élections. Il voudrait continuer l’œuvre entamée depuis un an sur la base d’une investiture démocratique (et non aristocratique) et après une consultation électorale (et non du choix d’autrui). Le parti populaire européen, y compris Mme Merkel, mise sur Monti. Mais le socialiste Hollande a également a exprimé sa haute considération pour le Professeur. Les chefs d’Etat et les marchés étrangers se demandent : pourquoi les Italiens doivent-ils aller aux urnes alors qu’ils disposent déjà d’un président du Conseil si ‘fiable’ ? La démocratie a ses règles et ses risques. D’où les dilemmes de Monti. Le Professore voudrait se proposer en tant que président du Conseil après les élections, mais il est difficile de trouver une position correspondant à ses aspirations légitimes. La ‘maison’ plus sûre et cohérente, vu l’expérience récente, serait celle du centre gauche. Notamment le PD, que tous les sondages estiment favori, surtout après les primaires. Mais indiquer un candidat différent de Bersani signifierait dire à tous que les primaires n’avaient été qu’une blague. Autre hypothèse : Monti désigné par les forces politiques du centre (l’UdC, Fli, la liste Montezemolo). Une solution qui pourrait faire du 3e Pôle une véritable alternative au centre gauche. D’autant plus que l’actuel mode de scrutin dit ‘Porcellum’ a produit un double effet : majoritaire et personnalisé. Le retour de Berlusconi a permis au PdL de remonter de 3-4 pts, mais son parti n’arrive pas à 20% et la Ligue du Nord hésite à s’allier avec lui. Si Monti devait devenir le candidat du centre, le 3e Pôle pourrait se transformer en 2ème Pôle et lui-même sera l’alternative à Bersani. Son adversaire. Monti ne peut être ni le candidat du centre gauche ni celui du centre droit (malgré l’invitation de Berlusconi encore dimanche lors d’un programme télévisés sur Canale 5). Si Monti devait se ‘laisser tenter’ [ndr : E. Scalfari dans la Repubblica de dimanche] et se présenter avec le centre, même avec le retrait de Berlusconi, il pourrait difficilement s’allier avec le centre gauche et encore moins devenir le chef d’une coalition ‘d’unité nationale’. Monti pourrait enfin se présenter avec sa liste électorale, autonome. Il s’impliquerait alors réellement, mais de ce fait risquerait beaucoup. Les derniers sondages l’estiment à 6% (ou à 15% s’il se présente avec les forces de centre). Trop peu pour aspirer à un leadership, trop pour le compromettre. Pour continuer à jouer un rôle institutionnel à l’avenir ou de gouvernement dans une coalition forte, le Professore devrait rester ‘en dehors de la scène’. Mario Monti peut, plus que d’autres, normaliser notre démocratie. En brisant définitivement le fil qui nous unis encore à la 2ème République, c’est-à-dire à Silvio Berlusconi. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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