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22/11/2012

Les mêmes recettes pour la Grèce.

« L’impasse qui favorise l’Allemagne mais pas l’Italie » (Morya Longo, Il Sole 24 Ore) : « Selon la Commission UE, la dette publique de la Grèce atteindra 188,9% du PIB en 2014. Cela signifie un écart de 40,5 % du PIB par rapport aux objectifs fixés en 2010, quand Athènes a reçu la 1ère tranche d’aides, malgré la 2e tranche d’aides qui a baissé la dette grecque de 37% du PIB. Des objectifs imposés à la Grèce en cette lointaine année 2010 qui se sont donc révélés être ce qu’ils étaient : des chimères. Pourtant l’Europe et le FMI proposent encore les  les mêmes bagarres politiques, les mêmes objectifs irréalisables. Ainsi, la situation de la Grèce, aujourd’hui, est pire qu’en 2010 : elle est à sa 5e année de récession qui, depuis 2008, a brûlé 20% de son PIB. S’il s’agissait uniquement de la Grèce, on pourrait de manière égoïste s’en laver les mains. Mais tout cela nous touche également et est nuisible à l’Europe entière car chaque fois que la politique européenne n’arrive pas à un accord ou arrive à une entente a minima, ce n’est pas seulement la Grèce qui en souffre mais tous les pays du Sud. Tandis que ceux du Nord, avant tout l’Allemagne, en bénéficient. Cela parce que les investisseurs internationaux envisagent un retour de plus en plus probable aux devises nationales chaque fois que l’Europe montre ses querelles internes. Les titres souverains des pays du Sud en sont par conséquent moins attirants par rapport à ceux des pays du Nord, comme l’Allemagne. Les vétos allemands et les querelles européennes ne font que diviser de plus en plus l’Europe. Quand les marchés se sont réveillés, hier, sans l’accord pour la Grèce, l’Allemagne émettait ses bons du trésor à dix ans avec un taux d’emprunt en baisse (de 1,42 à 1,39% à 8h54). L’Italie, en pareil cas, aurait dû payer un extra-rendement. Plus tard, quand l’optimisme a pris le dessus, les BTp italiens ont récupéré et les Bund allemand ont perdu du terrain. Voilà pourquoi il est prioritaire de résoudre la crise hellénique, elle divise l’Europe. Pourvu que les recettes soient revues. »./.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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