30/10/2012
Berlusconi contre Monti, le PdL divisé.
Silvio Berlusconi a annoncé ce samedi 27 ocotbre 2012 que son parti, Le Peuple de la Liberté (PdL), pourrait retirer son soutien au gouvernement de coalition de Mario Monti.
« Le PdL divisé sur Berlusconi » (Corriere della Sera)
« Berlusconi contre Monti, le PdL divisé » (La Repubblica)
« Berlusconi menace de faire tomber Monti » (Corriere della Sera)
« La tentation populiste du Cavaliere : ceux qui y pensent et ceux qui la craignent » (Antonio Polito, Corriere della Sera) : « Le PdL a virtuellement démissionné du PPE, avec l’adhésion de Silvio Berlusconi au ‘No Monti day’. S’il y revenait, ce devra être sans son fondateur. L’espoir, exprimé par Giorgio Napolitano, d’une ‘européanisation’ de notre politique subit un autre coup bas. L’anomalie italienne se radicalise. Cinq des protagonistes des prochaines élections – Berlusconi, Maroni, Grillo, Vendola et Di Pietro – se proposent de briser les reins de l’Allemagne et de jeter le programme Monti aux orties. Mais que fait donc le PdL, après avoir soutenu pendant un an le gouvernement Monti ? C’est ce que se demande aussi l’Etat-major du parti qui, pour la première fois, résiste à son leader. L’Italie pourrait désormais recommencer à faire peur à l’Europe et aux marchés. Non parce que Berlusconi pourrait vraiment remporter les élections et, avec l’aide de Maroni, détacher l’Italie des Alpes. Mais parce que son retour sur le terrain peut contribuer à faire de notre campagne électorale une sorte d’Halloween de tous les spectres anti-européens et xénophobes : une expérimentation de répudiation de l’UE par l’une de ses grandes nations fondatrices. Autour de Berlusconi, dit-on, se meut une sorte de cordon sanitaire composé de Letta, Confalonieri, Doris et Ferrara – ceux-là même qui l’avaient convaincu de faire un pas en arrière, il y a tout juste quatre jours, reconnaissant au gouvernement Monti ‘une direction réformatrice et libérale’. Ils auraient conjuré in extremis l’ouverture d’une crise pour se venger d’une sentence [ndr : condamnation de S. Berlusconi dans l’affaire Mediaset]. Mais le parti ? Alfano muré dans un silence que l’on espère lié à l’attente du résultat des élections en Sicile, se laissera-t-il, à 40 ans, ‘mettre à la casse’ ? Ou se servira-t-il des primaires pour conduire une bataille politique contre le parti de Villa Gernetto [ndr : d’où Berlusconi a tenu sa dernière conférence de presse]. Un député du PdL a dit hier que ‘Berlusconi est en minorité dans le parti’. Il serait temps de faire les comptes. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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