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20/09/2012

L’affaire de la région du Latium secoue le PdL.

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« Un parti en éclat » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « La vraie surprise concernant l’exécutif régional de Renata Polverini est le fait qu’il n’ait pas implosé avant : il reflète une classe dirigeante qui est incapable de trouver des personnes compétentes. Concernant le parti de Berlusconi, la situation est différente. Les tensions s’expliquent par la perte d’identité et de leadership de l’ex-président du Conseil, qui propage la désorientation et l’incertitude sur toute l’ancienne majorité. Même les rumeurs, probablement exagérées, sur une scission entre les ‘purs’ de Forza Italia et la composante AN [Alleanza Nazionale] sont le symptôme d’une dispersion latente. Berlusconi semble vouloir limiter le spectacle indigne offert par les hommes politiques de la région du Latium. La réunion convoquée mercredi soir dans sa résidence romaine a un goût d’une manœuvre in extremis pour éviter que l’image ternie du PdL romain ne se propage à échelle nationale à quelques mois des élections locales. Or, il sera acrobatique de distinguer les responsabilités politiques et d’arriver à accréditer un nettoyage interne pouvant effacer ou contenir ce qui est en train d’émerger, aussi parce que cette affaire s’ajoute aux enquêtes judiciaires concernant la région Lombardie, cœur historique du pouvoir berlusconien. L’affrontement traverse à la fois le PdL à demi-orphelin du commandement du Cavaliere et l’AN, elle aussi orpheline de G. Fini. Le désaccord sur la 6e candidature de Berlusconi au Palais Chigi et sur l’attitude envers le gouvernement de Monti ne fait que creuser encore ces divergences. Tout ceci risque d’atteindre également les relations avec les ex-alliés de la Ligue du Nord et avec l’Europe, et ramène à une question toujours en suspens concernant l’avenir : quel « moindre mal » viser d’ici à un scrutin qui s’annonce de plus en plus incertain et sous le signe d’une défaite probable ? L’épilogue de la démission de R. Polverini, qui pourtant serait positif, et deviendra peut-être inévitable, ouvrirait une autre faille au sein du centre droit. Berlusconi veut l’éviter afin d’esquiver un ‘effet domino’. Or la présidente temporise, bien attentive à calculer les conséquences de toutes ses actions possibles. Elle veut se distinguer des siens, elle est inquiète pour son avenir politique. Démission ou pas, l’existence d’un système de pouvoir se survivant à soi-même se confirme. L’immobilisme adopté par Berlusconi pour garder son armée de fidèles (et l’électorat) ne suffit pas. L’effondrement vient de l’intérieur : non pas du fait des scandales ; mais d’un manque de politique et l’excès d’amateurisme : la délinquance semble être le seul produit final, presque le destin de ce péché originel. La logique du bunker pourrait prévaloir encore face au désastre, car personne n’a la force ni le courage de fuir. On assistera alors à la survivance de plus en plus précaire et mélancolique des équilibres, des alliances et des chefs appartenant à une autre ère géologique, et à la création de faux anticorps et antidotes qui sont en réalité une partie de cette crise et non sa solution. »

(Traduction : ambassadeur de France à Rome)

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