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03/09/2012

Italie : pas d’élections à l’automne. Le pays dans la tourmente économique.

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« Pas d’élections à l’automne, les leaders penchent désormais pour mars » (Marcello Sorgi, La Stampa de samedi) : « Les élections n’auront pas lieu cet automne mais il s’agit plus d’une capitulation que d’un choix. Les partis de la large majorité soutenant Monti en ont pris acte : inutile de se battre sur le calendrier alors qu’un accord sur la réforme du mode de scrutin est encore loin. Par conséquent, pas de dissolution des Chambres le 20 septembre ou le 10 octobre (comme évoqué pour d’éventuelles élections début ou fin novembre) mais une fin de législature sans doute légèrement anticipée. Les leaders des trois partis sont d’accord pour la clore fin mars-début avril et affronter plus calmement la fin du septennat de Napolitano et celle de la législature, qui coïncident. En effet, si les nouvelles Chambres étaient en place d’ici avril et si un résultat clair sortait des urnes, permettant un retour à un gouvernement politique, il échoirait à Napolitano de nommer le président du Conseil – probablement le dernier acte de sa présidence. D’ici là, le problème du mode de scrutin doit être résolu. Or la négociation est au point mort et la confusion devrait perdurer. Un seul exemple montre à quel point il apparaît délicat de laisser ouverte une négociation si importante. L’hypothèse, chère à Berlusconi, d’abaisser le seuil minimum de représentation (il veut brosser la Ligue dans le sens du poil dans l’optique d’une nouvelle alliance) permettrait l’entrée au Parlement de partis ne se présentant que sur une partie du territoire, du moment qu’ils dépassent localement le seuil de 5%. Ce projet alimente de fortes tensions au sein de la Ligue : une partie des maires léghistes se demandent en effet s’il ne serait pas plus judicieux de présenter une liste propre – soit pour concurrencer le parti, soit pour négocier avec Berlusconi et passer un accord direct avec lui. Si le seuil pour être élu devient mobile, le déplacement d’un seul point ou d’une fraction de point peut aider à atteindre la prime de majorité. La phase finale du gouvernement Berlusconi a donné lieu à maints marchandages ; ceux-ci risquent de repartir de plus belle dans les circonscriptions et de durer jusqu’à la veille des élections. Voilà pourquoi la réforme du mode de scrutin reste urgente, même si la législature regagne en espérance de vie. »

 

 « Un taux de chômage à 10,7%, le plus haut depuis 13 ans » (Luigi Grassia, La Stampa de samedi) : « Au second trimestre 2012, le taux de chômage a atteint 10,7% de la main d’œuvre (+ 2,7% par rapport au second trimestre 2011). L’Istat souligne que c’est le chiffre le moins bon depuis le second trimestre 1999. Les demandeurs d’emploi sont passés de 758 000 à 2 750 000. Comme d’habitude, les femmes sont davantage touchées que les hommes. Les jeunes aussi payent le prix fort de la crise : le taux de chômage des 15-24 ans au mois de juillet s’élevait à 35,3%. Du côté de l’emploi, on note également une autre opposition entre générations, avec une hausse de l’emploi des plus de 50 ans, tandis que baisse celui des plus jeunes, mais aussi des 35-49 ans. L’Istat précise aussi qu’en une année, alors que le chômage des Italiens n’a cessé de croître (-133 000 travailleurs), l’emploi des étrangers s’est accru (+ 85 000). Malheureusement, sous les effets de la crise économique, non seulement les emplois sont moins nombreux, mais ceux qui restent sont toujours plus précaires (2,455 millions à durée déterminée, niveau record depuis 1993). L’Italie n’est pas le seul pays à être confronté au problème du chômage et d’ailleurs, en moyenne, dans les pays de l’euro, la situation est encore pire : le taux de chômage dans la zone euro a atteint un nouveau pic de 11,3%. »


« La crise encercle le commerce » (Corriere della Sera)

 

« Monti : ‘Tous unis pour éviter le séisme de l’emploi’ » (Marco Iasevoli, Avvenire de dimanche) : « Le message que Monti veut adresser aux syndicats et aux entreprises s’affine d’heure en heure : la situation financière incertaine ne permettrait pas à l’exécutif de résister à un éventuel ‘séisme sur l’emploi’ pire encore que l’actuel. Les entreprises et les syndicats doivent donc s’unir à l’exécutif et relancer les conventions collectives d’entreprise afin de combler le retard de productivité et d’éviter les conflits sociaux. […]

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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