28/06/2012
Deux Berlusconi en action entre Monti et populisme.
« Deux Berlusconi en action entre Monti et populisme : mais pour combien de temps ? » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « 40% du groupe parlementaire PdL à la Chambre n’a pas voté la réforme du Travail, démontrant l’état d’incertitude d’un parti privé d’identité. 87 députés sur 209 : un chiffre important, signe que le parti de Berlusconi est divisé sur Monti et sa politique. Mais quelle alternative proposent les dissidents, on ne le sait pas. L’ambivalence existant au sein du centre droit pourrait lui être fatale : au lieu de se régénérer, il risque la fragmentation. En réalité, deux Berlusconi cohabitent et aucun des deux n’est vraiment fiable dans cette phase. Il y a le Berlusconi, ancien président du Conseil, qui soutient Monti, conscient qu’il n’a pas le choix s’il veut éviter à l’Italie un scénario grec. Et il y a le Berlusconi qui voudrait vivre une deuxième vie – et qui surtout voudrait être reconnu comme le leader indiscutable d’un mouvement gagnant – et celui-ci choisit le populisme pour renouer avec ses anciens électeurs. Or, aujourd’hui, à ses yeux, c’est Grillo qui provoque l’enthousiasme des masses. Les deux Berlusconi ont du mal à cohabiter mais ils ne prennent pas vraiment la mesure de leurs contradictions. Pour combien de temps encore ? Le Berlusconi n°1 empêchera, au nom du réalisme, les élections anticipées que souhaiterait le Berlusconi n°2. Mais ce petit jeu ne peut durer indéfiniment. Casini ayant rejoint le centre gauche, la solitude du Cavaliere s’accentue. Le danger est que la création d’une aire modérée, en mesure de devenir une véritable proposition de gouvernement (en accord avec le PD), n’accentue la dérive populiste de ce qui reste du PdL. Le Berlusconi n°1 est capable d’en appréhender les dangers. Mais il devra affronter le Berlusconi n°2. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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