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25/06/2012

italie : le spectre d'élections à l'automne.

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« Le spectre de l’automne dans le pays du Vide » (Ilvo Diamanti, La Repubblica) : « On parle beaucoup trop d’élections anticipées à l’automne pour que nous ne prenions pas le sujet au sérieux. D’autant plus si, au sein de la majorité actuelle, nul n’avoue les souhaiter réellement. Bersani, ces jours derniers, a rejeté cette hypothèse. Berlusconi y songerait pour ne pas être mis à l’écart au sein de son propre parti. Mais ça ne résoudrait rien. Au contraire, la crise italienne, face à l’Europe, à l’euro et aux marchés, en serait aggravée. Mais le risque existe, nul n’étant en mesure de garantir tenue et stabilité à la majorité parlementaire qui soutient le gouvernement Monti. 1/. Le gouvernement a perdu de sa popularité (45%, donnée IPSOS). Monti est le leader le plus fort mais il était à 60% en mars et au-delà de 50% en avril. Il est par ailleurs difficile de gouverner avec une majorité parlementaire ‘d’urgence’. 2/. Il est difficile de confier à l’actuelle majorité –divisée politiquement sur de nombreux points essentiels – la tâche de soutenir totalement le gouvernement et la législature en cours. 3/. On ne voit pas comment une nouvelle majorité, solide, pourrait ressortir d’élections anticipées. Le centre droit n’existe plus, PdL (17-18%) et Ligue (4-6%) sont divisés, et même s’ils s’alliaient de nouveau, ils n’arriveraient pas à dépasser 23-24%. Au centre gauche, le PD et l’IdV sont divisés et PD, IdV et SeL ensemble n’arriveraient pas à 40%. Le 3ème pôle, liquidé par Casini, appartient au passé, mais l’UdC ne va pas au-delà de 7-8%. 4/. C’est ainsi que le ‘4ème pôle’ a pris de l’ampleur : le parti de ceux qui sont mécontents des partis et s’expriment aujourd’hui à travers le Mouvement 5 étoiles de Grillo (actuellement à plus de 20%). Le problème du système politique italien réside donc dans le ‘vide’ qui s’est ouvert sous ses pieds. Aucun parti, ni même une éventuelle coalition, ne peuvent assurer une majorité solide. 5/. Dans cette phase cependant, il n’existe pas de saint protecteur, une référence, un espoir pour les citoyens. Napolitano a joué ce rôle mais le Président de la République est lui-même affaibli par la perte de vitesse de Monti, son indice de confiance étant en baisse. 6/. Le Vide. C’est la sensation qu’éprouvent les citoyens dans cette phase, face à ce fameux spread d’abord, dont on ne sait comment se défendre. Et ainsi tous perdent confiance, partis mais aussi institutions (l’UE, l’Etat, le Parlement, la magistrature, l’Eglise, les syndicats). Ainsi la sensation de ‘vide autour de nous’ augmente. 7/. Les élections en automne sont donc possibles, sinon probables, et les élections ‘normales’ au printemps 2013 ne représentent pas une solution. Plutôt un laps de temps supplémentaire accordé avant le règlement de comptes final. Dans l’attente que quelqu’un, au-delà de Grillo, se propose de combler le Vide politique. Nous ne devons pas nous demander si on votera et quand mais pour quels partis, nouveaux et anciens et avec quel mode de scrutin. Si quelqu’un a quelque chose à dire à ce sujet, qu’il le fasse immédiatement. Si le ‘Vide’ est là, ce n’est pas la faute de Grillo. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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