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21/06/2012

Italie : les partis offrent à Monti un appui conditionné en attendant l’Europe.

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« Les partis offrent à Monti un appui conditionné en attendant l’Europe » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « L’autorisation d’arrêter l’ex-trésorier de la Marguerite, Luigi Lusi, donnée hier soir au Sénat, confirme l’affrontement en cours entre le centre-gauche et le PdL – qui a quitté l’hémicycle pour éviter, soutient-il, une ‘utilisation instrumentale’ du scrutin et l’exigence de la classe politique de donner suite aux requêtes de la magistrature pour ne pas accentuer l’hostilité de l’opinion publique. Le leader de l’UdC, Casini, a bien résumé la crainte des partis : les manœuvres pour pouvoir recourir au vote à bulletin secret ‘préparent la sanctification de Grillo’. Et bien que le PD soit exposé, le gouvernement de Monti ne devrait pas en ressentir. Pour le moment du moins, car la sortie de Berlusconi sur un retour à la lire entache la crédibilité italienne. Mais l’ancien président du Conseil et Bersani (PD) soutiennent la réforme du marché du travail, qui devrait être approuvée, comme demandé par Monti, avant le Conseil européen de la fin juin – ce qui ne veut pas dire que les semaines à venir s’annoncent calmes pour Monti. Le PdL et le PD semblent attendre l’issue du Conseil UE pour décider de l’attitude à adopter. D’Alema, hier à Bruxelles, a estimé que PdL et Ligue caressent l’idée de faire sauter le gouvernement Monti, en s’unissant pour une réforme semi-présidentielle qui rendrait impossible un accord sur la réforme du mode de scrutin. Berlusconi, depuis Rome, lui donne à la fois tort, en soutenant la réforme du travail, et raison, en attaquant pour la énième fois l’euro et en promettant de ‘réunir à la mi-juillet des prix Nobel’ pour évoquer un retour éventuel à la lire. Et encore : si l’Allemagne reste sur des positions négatives ‘qu’elle sorte de l’euro ou que les autres en sortent, Italie comprise’. A deux jours de la rencontre quadrilatérale de Rome entre Monti, Merkel, Hollande et Rajoy, ces déclarations risquent d’apparaître comme une tentative de sabotage. Monti, en plus des secrétaires des partis alliés, a appelé, alarmé, Berlusconi. Mais en fait, la schizophrénie italienne, reflète, en miniature, celle qui continue à peser sur l’avenir de l’Europe. Il est de plus en plus clair désormais que si l’Europe ne parvient pas à un compromis, l’effet domino sur les gouvernements nationaux sera de plus en plus difficile à éviter. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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