La tempête ne cesse pas.

« La tempête ne cesse pas : réunion d’urgence entre Monti et l’ABC [Alfano, Bersani, Casini] » (Il Foglio) :  « Hier soir, aux environs de 20h, après une conversation téléphonique avec Napolitano, Mario Monti a convoqué une réunion d’urgence avec les leaders des 3 partis – PdL, PD, UdC – qui soutiennent sa majorité. Il était nécessaire, pour Monti, d’évoquer la situation économique italienne –définie hier par Grilli, vice-ministre de l’Economie, comme étant ‘très difficile’ – et d’expliquer la stratégie européenne de l’exécutif (il le fera ce matin à 9h devant le Parlement). L’euphorie née du sauvetage des banques espagnoles n’a pas fait long feu. Pour C. Lagarde, l’Europe a moins de 3 mois pour sauver l’euro, et hier, le ministre des Finances autrichien n’a pas nié que l’Italie puisse avoir besoin d’aide internationale, ce qui a fortement agacé Monti qui a jugé ses propos ‘totalement inappropriés’. Le vote grec est imminent. Dans cette ambiance, Monti s’envole aujourd’hui pour Berlin – où il devrait rencontrer Schäuble et recevoir un prix de sa part – tandis que demain le Président français, François Hollande, sera en visite officielle au palais Chigi. En bref, les contacts sont de plus en plus nombreux et rapprochés en vue du Sommet de fin juin, duquel Monti attend des ‘décisions opérationnelles’ sur la croissance. Hier, Merkel a dit de nouveau ‘non’ aux eurobonds mais après le G8 de Camp David et les critiques de Washington – note-t-on à Bruxelles – Monti est moins seul quand il demande un changement de comportement. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)