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07/06/2012

Le PdL livré aux convulsions.

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« Le ressac politique fragilise l’avenir du gouvernement » (Massimo Franco, Corriere) : « Les difficultés de Monti semblent avoir pour effet immédiat une réaction négative des partis à son égard : […] Les allusions à un scrutin anticipé s’intensifient. Le PD lance des signaux, même si Bersani dément, par des déclarations de figures de second plan mais qui expriment un malaise profond. Idem au PdL, effrayé des élans centrifuges en son sein et des rumeurs d’un Berlusconi tenté par le cavalier seul d’une ‘liste citoyenne’ à son nom. Schifani tente de secouer le parti, en ‘appelant Berlusconi et l’ensemble des dirigeants à une opération vérité’. Or une telle opération suppose une analyse sans concessions du rôle de Berlusconi – une utopie jusqu’ici : Schifani lui-même rejette comme ‘inacceptable’ le veto de Casini et de l’UdC contre le Cavaliere. On voit s’évanouir du coup le rêve d’un ‘grand parti des modérés’ auquel travaillait Alfano, tandis que le PdL est en chute libre dans les sondages. Les appels du pied de Fini – ex-allié, puis ennemi acharné de Berlusconi – sur le régime présidentiel ne compensent pas la fragmentation et semblent moins une stratégie que la recherche de solutions de rechange au 3e pôle avec Casini et Rutelli, qui a vécu. La proposition présidentialiste du PdL est mort-née. Mais peut-être est-ce voulu : en officialisant la stérilité de la législature, on formalise l’inutilité de la poursuivre, en l’exposant à l’offensive des mouvements protestataires et à des accélérations censées emporter Monti et son exécutif. »


« Ultime avertissement de Schifani au PdL pour qu’il choisisse entre Monti et Grillo » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « La lettre du président du Sénat au Foglio est une initiative politique importante. C’est la première fois en 4 ans de législature que Schifani se départit de sa neutralité institutionnelle et prend une position nette impliquant une stratégie précise pour le ‘camp modéré’ de centre droit. Une stratégie qui fait défaut à un PdL livré aux convulsions du crépuscule du Cavaliere et de courants schizophrènes. Le président du Sénat n’aspire pas à devenir le leader de son camp – sa lettre ouverte a même valeur d’encouragement à Alfano, s’il sait conquérir ‘l’autonomie nécessaire’. Mais il trace une claire ligne de démarcation : ou de ce côté, ou de l’autre. ‘De ce côté’, c’est appuyer Napolitano et Monti en asseyant le profil politico-institutionnel du PdL, sans se raviser chaque jour ni faire mine d’‘attendre Casini’ (mais sans créer les conditions requises en vue d’une convergence nouvelle des forces dites modérées). Notons que Schifani se dispense de toute mention du projet semi-présidentialiste relancé il y a peu par le PdL – rien de sérieux selon lui (comme il a raison). ‘De l’autre côté’, c’est surfer sur la vague populiste de Grillo. Schifani est le premier, au PdL, à dire clairement qu’imiter le ‘grillisme’, c’est se condamner à mort comme force nationale responsable. C’est cela qui donne à sa lettre une portée politique qui pèsera lourd dans le débat en cours sur la tactique du PdL (quel que soit son nom demain) en vue des élections. Schifani se méfie des listes citoyennes et s’inquiète plus encore de la dérive du PdL. L’‘opération clarté’ qu’il prône est bienvenue. Si la ligne du parti reste confuse et les vélléités de le réformer vaines, on saura qu’il est trop tard : un ‘camp modéré’ incapable de choisir entre Monti et Grillo achèvera de se désarticuler. Le cadre général ne porte guère à l’optimisme. Hier le PdL, et sans doute la Ligue, à bulletins secrets, au Sénat, ont évité au sénateur De Gregorio les arrêts domiciliaires – or le comité compétent avait opté pour le ‘oui’. Et la méthode retenue pour nommer les membres des autorités administratives a déçu – loin d’adresser à l’opinion aucun signal de renouveau. Comme si au Parlement quelqu’un voulait par tous les moyens apporter de l’eau au moulin électoral des mouvements antipolitiques… A ce jour, il y réussit parfaitement. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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