01/06/2012
Le PdL vers la phase 2.
(Luca Cordero di Montezemolo est un industriel italien, président de Ferrari et de Fiat.)
« Le PdL vers la phase 2 : on envisage un congrès. Et un mouvement pro-Montezemolo pourrait voir le jour » (Paola Di Caro, Corriere) : « Au siège du PdL, on dit que la réunion était ‘prévue’, pour faire le point après l’échec des municipales et se relancer. Or l’assemblée des parlementaires nationaux et européens PdL, qu’Alfano doit ouvrir et Berlusconi clôturer, n’a fait à ce stade qu’ajouter au malaise grandissant du parti. Nombre des intéressés ont mal pris cette convocation – coïncidant avec l’audience du procès Ruby – dans un climat de chaos total nourri par de mauvais sondages pour un PdL à l’avenir incertain et les annonces de création de nouveaux groupes. ‘Sommes-nous convoqués pour permettre au Cavaliere de faire jouer l’empêchement légitime ? Est-ce ainsi qu’on nous considère ?’, entend-on dans les couloirs, menaces à la clef : ‘je n’irai pas, je n’aime pas qu’on se paie ma tête’. Au-delà, l’annonce selon laquelle des députés PdL (Bertolini, Stracquadanio, Pecorella) pourraient former un groupe autonome lié à Italia Futura de Montezemolo, a créé de l’agitation. L’idée de mouvements était dans l’air, mais nul ne s’attendait à l’annonce, faite par Bertolini, de la création de ‘L’autre Italie’ – à ce stade comme un think tank intégrant aussi des députés du groupe mixte déjà sortis du PdL. Mais rien de concret encore, Italia Futura ayant marqué ses distances. Hier Montezemolo a vu Fini, qui venait de voir Casini – de quoi suffire à relancer la rumeur d’un possible accord. Ce qui est sûr, c’est que si le PdL ne veut pas paraître en proie à un ‘sauve qui peut’ national et local, le parti a intérêt à freiner cette floraison d’initiatives autonomes. ‘La réunion sert justement à relancer le parti’ jure le berlusconien Bonaiuti. Selon Lupi, on évoquera ce matin l’attitude à adopter envers l’exécutif, le régime semi-présidentiel à relancer et bien sûr ‘le parti’. Alfano annoncera pour ces jours-ci le projet de rénovation du parti voire un congrès refondateur à l’automne. L’idée est de suggérer un navire qui suit un cap précis, commandé par Alfano et inspiré par Berlusconi – dont on espère, à la tête du PdL, qu’il montre bien dès aujourd’hui qu’il adhère pleinement à cette démarche, sans garder en réserve un coup de théâtre à sa façon – initiative ou liste personnelle. ‘Tant qu’il ne dira pas clairement ce qu’il veut faire, quitte à se résigner au retrait qui aiderait au rapprochement avec Casini et Montezemolo, le PdL ne pourra pas ressusciter’, dit un ex-ministre. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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