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30/05/2012

Réformes, le bras de fer continue.

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« Réformes, le bras de fer continue » (Ugo Magri, La Stampa) : « La commission affaires constitutionnelles du Sénat s’est longuement réunie cette nuit pour adopter le texte attendu en plénière d’ici deux semaines. Son contenu est connu : réduction du nombre de parlementaires (de près de 1000 à 750), plus de pouvoirs au chef du gouvernement, censure constructive si on veut son départ, bicaméralisme moins répétitif. Au Sénat les lois ‘fédéralistes’ (Etat-régions etc.), à la Chambre le reste. Il est confirmé que pour adopter une loi, il suffira du ‘oui’ d’une des deux chambres – à moins d’un ‘rappel à l’ordre’ de l’autre sous 15 jours pour la corriger. Afin d’éviter un ping-pong grotesque entre députés et sénateurs, un seul ‘rappel’ sera permis. Sur initiative de l’IdV et de la Ligue, les parlementaires seront tenus d’assister aux travaux. Pour les partis de la majorité gouvernementale (PdL, PD, UdC), c’est mieux que rien. En cas d’adoption d’ici juillet à la Chambre, il restera l’automne pour les deux autres lectures (et pour modifier le mode de scrutin). Les délais semblent raisonnables, mais la vraie inconnue tient au passage en plénière : c’est là que tout peut exploser, avec pour détonateur le régime semi-présidentiel. Alfano (Pdl) et Berlusconi (PdL) acceptent un système à deux tours (cher à la gauche) si, en échange, le chef de l’Etat est élu directement ; sinon, disent-ils au PD, ‘vous vous gardez le ‘porcellum’, avec au mieux quelques corrections’. Le PdL présentera, dès le début de l’examen en plénière, des amendements en ce sens – tendant à faire ressembler l’Italie à la France. Alfano exhorte PD et UdC à un ‘acte de courage’, à un ‘coup de reins’ face à la crise qui touche la classe politique. Du côté de Bersani, le scepticisme domine : cela impliquerait de repenser en profondeur toute la Constitution dans des délais trop brefs. Même si Veltroni et D’Alema s’intéressent au régime semi-présidentiel, le PD irait vers un vote contre, et l’UdC aussi. Or les berlusconiens semblent résolus à faire passer leurs amendements – d’où le risque d’un vrai court-circuit, avec en perspective le blocage des réformes et d’âpres polémiques au sein de la majorité qui soutient Monti. Pour lui, ce serait un passage à haut risque. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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