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16/05/2012

Monti déjeune avec Berlusconi et Alfano.

Le Peuple de la liberté.jpg

(Angelino Alfano est le secrétaire général du Peuple de la Liberté.) 

« Sur fond de Grèce, les partis pro-Monti attentistes » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) :  « Sur fond de désastre grec et de baisse du PIB, l’Italie politique reste étrangement apathique. S’agissant d’Europe, elle a délégué à Monti le soin de négocier quelques inflexions positives. Mais quel appui politique les partis lui offrent-ils ? Disons le minimum vital, pour le principe. Bien sûr, Bersani veut une UE plus politique, une BCE plus active, des marchés régulés ; et Casini blâme Moody’s d’avoir déclassé les banques italiennes et plaide pour une agence européenne. Propos de bon sens mais qui n’aident guère Monti sur son chemin difficile. Par temps de récession, qui n’est pour la croissance ? Le déjeuner qu’aujourd’hui Monti offre à Berlusconi, Alfano et Gianni Letta a plus de sens politique – à la veille qui plus est du second tour et du G8. C’est un geste de considération envers le premier parti du Parlement actuel et le prédécesseur de Monti. Son sens est de marquer l’appui du front berlusconien à l’exécutif. Il s’était levé ces derniers jours un vent menaçant dont témoignait l’âpre campagne de Libero et du Giornale [presse PdL] en faveur d’élections anticipées. Or Berlusconi, sourd aux appels des intransigeants, a confirmé son appui à Monti, fût-ce au prix de précautions oratoires (‘pas de chèque en blanc’). Les points de friction d’ailleurs ne manquent pas : loi anti-corruption, RAI. Mais à la tête du PdL nul n’entend nuire au gouvernement, vu le précipice qui menace, l’absence d’alternative et le chantier de la reconstruction de la droite. Le problème : que faire dans les mois à venir ? Les partis de la non-majorité vont-ils s’en tenir à appuyer l’exécutif à contrecœur ou commenceront-ils à jeter les bases politiques de la législature à venir ? Sur les réformes, on est loin du compte. Or le 28 mai serait l’ultime limite pour discuter au Sénat la révision constitutionnelle. Quant à la réforme du mode de scrutin, tout tend à suggérer que l’actuel, le ‘Porcellum’, a de beaux jours devant lui. Tel ou tel prône une initiative commune au Parlement du PdL, du PD et du 3e pôle – répétition générale d’une grande coalition pro-européenne après 2013. Mais à ce stade la tactique l’emporte, et de loin, sur la stratégie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome) 

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