Mode de scrutin : hypothèse d’aller vers deux tours.

« PdL et PD : sur le mode de scrutin, l’hypothèse d’aller vers deux tours » (Paola Di Caro, Corriere) :  « Vu la montée de l’antipolitique, chacun a en tête l’exigence de déboucher sur un résultat : l’échec des réformes serait un autre coup fatal porté à la crédibilité des partis. Les difficultés d’un accord pour réformer les institutions et le mode de scrutin sont évidentes. D’où l’intérêt que Napolitano monte au créneau – les forces politiques jugent son action en ce sens positive (samedi il a aussi convoqué Monti, Patroni Griffi et Catricalà au Quirinal pour y sensibiliser également l’exécutif). ‘Assurément cela compte’ dit Violante (PD) ; Mme Bernini (PdL) confirme : ‘il a raison d’user de son influence sur les réformes en vue de moderniser l’Etat. Perdre encore du temps équivaudrait à perdre toute crédibilité’. Mais le PdL n’apprécie pas que le gouvernement puisse estimer avoir un rôle sur le sujet complexe des réformes. Le n°1 du groupe à la Chambre, Cicchitto, est clair : ‘Moins le gouvernement s’en mêle, mieux c’est : son action sur un terrain qui revient aux partis ne ferait que compliquer les choses’.  Tel n’est pas l’avis de Violante : ‘il ne devra pas y avoir de propositions du gouvernement sur le mode de scrutin mais l’apport de gens compétents, de conseils et du travail du gouvernement dans l’hémicycle est toujours apprécié’. A l’évidence, le sujet des réformes est politique avant tout, et tout dépend de l’accord à trouver sur le mode de scrutin – qui n’est pas encore en vue : Violante explique que l’idée initiale – un système largement proportionnel – est ‘fragilisée par le résultat des municipales qui, projeté au niveau national, rendrait le pays ingouvernable’. Il envisage deux options : ‘un système plus à l’espagnole (petites circonscriptions, prime plus forte au premier parti pour renforcer l’effet bipolaire) ou deux tours, ce qui aide les partis à se coaliser pour gouverner, avec un éventuel droit de tribune à des fins de représentation’. La proposition est déjà à l’examen des experts du PdL et du 3e pôle, et selon Violante ‘on est en train d’y penser sérieusement’. Il est prévu que le débat se précise après le second tour »

(Traduction : ambassade de France à Rome)