10/05/2012
Tensions entre Monti et le PdL.
« PdL, début de l’assaut à Monti » (La Repubblica)
« PdL-Monti, haute tension sur les responsabilités de la crise » (La Stampa)
« Elections, gaffes et partis affaiblissent le gouvernement » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Avec ce qui est en train de se produire en Europe, de la Grèce à l’Espagne jusqu’à l’Italie, les conséquences de nos élections municipales apparaissent totalement disproportionnées. Jusqu’à la semaine dernière, le gouvernement semblait pouvoir compter sur trois appuis, deux desquels, en temps record, sont entrés en phase de dissolution, et l’activité de restructuration interne ne met certes pas l’avenir de l’exécutif au premier plan. Après une sortie malheureuse de Monti sur la responsabilité portée par les ‘gouvernements précédents’ dans la crise (immédiatement, mais inutilement, corrigée par des remerciements à Berlusconi), le PdL a déclenché une polémique sans fin. Une lettre de plus de 40 parlementaires, parmi lesquels de nombreux anciens ministres du Cavaliere – y compris ceux qui étaient considérés ‘montiens’ – a extériorisé le malaise ressenti au sein du PdL. Monti est averti. Le même jour, Casini a déclaré mort le 3ème pôle – au grand étonnement de ses partenaires Fini et Rutelli – sorti stable, mais pas flamboyant, de ces élections où il pensait récupérer les électeurs berlusconiens déçus. En vérité, le leader centriste a profité des urnes avares pour se libérer d’une alliance qui n’a pas fonctionné. Tous, PD compris, s’accordent à dire qu’une crise serait désastreuse et qu’il faut permettre au gouvernement de conclure la législature mais dans les conditions actuelles, nul ne sait comment Monti pourrait durer une année encore. En attendant, hier, les partis de la coalition ont revu pour la énième fois la réforme controversée du financement public : les 33% de réduction annoncés le jour des résultats sont redevenus 50% mais, cette fois encore, le choix n’est pas définitif. Ce qui est sûr c’est que la polémique entre ceux qui prennent les fonds octroyés par l’Etat et ceux qui les refusent (Ligue, Di Pietro et IdV, Grillo et son mouvement 5 étoiles) sera le cheval de bataille des 10 jours de campagne à venir pour les ballotages. »
« La réponse qui ne vient pas » (S. Romano, Corriere) : « Les municipales ont réveillé les pires tentations de la politique italienne. Le PdL voudrait stopper son déclin en imposant à l’exécutif une politique moins rigoureuse. Au PD tel ou tel songe déjà à saisir l’occasion pour hâter la fin de la législature. Et les franges qu’a favorisées le scrutin, tel le mouvement Grillo, voudraient des élections tout de suite pour consolider l’acquis. Nul ne paraît avoir perçu que le tableau qui se dégage de ce vote rapproche bien plus l’Italie de la Grèce que des grandes démocraties européennes. […]. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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