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10/05/2012

Grèce : la menace de la banqueroute.

« La menace de la banqueroute » (Andrea Bonanni, La Repubblica) : « L’Europe envoie à Athènes un message clair et menaçant, qui résonne aussi comme un avertissement au nouveau Président Hollande : il n’existe pas de ‘plan B’, pas d’alternative au respect des engagements de rigueur qui ont été pris, sinon la banqueroute du pays et sa sortie de la zone euro. Le versement même d’un seul centime des 130 Md de crédit disponibles dépendra de l’existence d’un gouvernement grec stable et déterminé à respecter la feuille de route de l’assainissement conclu avec Bruxelles. Hier, à Luxembourg, s’est tenue une réunion très en marge du sommet du fonds de sauvetage des Etats (FESF) qui aurait dû débloquer 5,2 milliards d’euros destinés à Athènes (décidés par les ministres de l’Eurogroupe). Mais les ‘faucons’ de la rigueur, particulièrement à Berlin et Helsinki, ont voulu envoyer un message fort aux hommes politiques grecs : soit le Parlement d’Athènes réussit à trouver une majorité favorable au respect des engagements pris (ce qui n’est pas le cas à présent), soit le prêt saute et le pays va droit à la banqueroute. Grâce à la médiation de la Commission et de la France, le bon sens a prévalu. Un diktat trop fort aurait été contreproductif, poussant les électeurs à renier de façon encore plus décidée leurs engagements européens en cas de nouvelles élections. Les Allemands envoient cependant un avertissement concret : la solution a été de retenir un milliard sur les 5,2 qui seront alloués à la Grèce, évitant la banqueroute immédiate mais faisant peser une épée de Damoclès sur le Parlement d’Athènes. La défaite des socialistes et de Nea Democratia, qui avaient conclu le pacte avec l’Europe, a été prise pour un affront par Berlin. Une campagne menée par des partis anti-Europe comparant Merkel aux occupants nazis n’a pas bien disposé les Allemands, qui se voient en sauveurs de la Grèce. Selon le ministre allemand des Finances, ‘on ne peut pas forcer la Grèce à rester dans la zone euro’, même si une sortie impliquerait des sacrifices encore plus durs que ceux d’aujourd’hui. Le moment de vérité arrivera en juin, quand Athènes et Bruxelles devront négocier un financement de 23 Md pour recapitaliser les banques grecques. Peut-être certains réfléchissent-ils déjà à la façon dont les 130 Md destinés à la Grèce pourraient être utilisés pour stimuler la reprise économique en Europe. »

(Ambassade de France à Rome)

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