18/04/2012
Au sommet à 4 du palais Chigi se superpose la rencontre Monti-Berlusconi.
« Au sommet à 4 du palais Chigi se superpose la rencontre Monti-Berlusconi » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Singulier télescopage au palais Chigi : hier soir le sommet du trio politique Alfano-Bersani-Casini avec Monti, long et non sans tensions ; demain la rencontre à deux Monti-Berlusconi, rare occasion de contact entre le titulaire et son prédécesseur. Au plan politique, la coïncidence surprend. Avec cette question : qui fixe la ligne au PdL ? Alfano [secrétaire général du Peuple de la Liberté (PdL)] hier soir ou Berlusconi demain ? Car des résultats d’hier soir, impliquant aussi Bersani et Casini, dépend l’équilibre global sur lequel s’appuie l’exécutif au Parlement. Le Cavalier, tel qu’on le connaît, voudra avoir son mot à dire sur des points controversés : mesures pour la croissance, impôts, et bien sûr attribution des fréquences TV et projet de loi anticorruption, thèmes qui lui tiennent à cœur. L’‘ingérence’ sera sens doute discrète, voire non médiatisée. La stratégie de Berlusconi paraît claire : soutenir Monti jusqu’à la fin de la législature et user de l’écran de l’exécutif technicien pour éviter la ‘diaspora’ à droite et consolider son camp. Mais l’affaire des fréquences est douloureuse et, dans l’optique berlusconienne, appelle une réaction (voire une autre négociation pour l’exécutif). Berlusconi pèse encore assez lourd dans le paysage pour éclipser, en partie au moins, le sommet d’hier – d’où un problème pour ses trois acteurs politiques. Hier soir chacun d’eux avait besoin d’un résultat concret à exhiber à sa base (vu la proximité des municipales). Bersani sait qu’il doit porter les inquiétudes des communes et les angoisses des couches frappées par la crise. Alfano, lui, veut voir reconnu le rôle du PdL dans le remodelage de la réforme du marché du travail et l’amorce d’un léger allègement fiscal (la TVA par exemple). Et Casini veut rester le barycentre de la majorité. Les trois ont été pris au dépourvu par l’irruption de la question des fréquences TV. Bersani n’avait aucun intérêt à en parler, au palais Chigi, et Alfano ne pouvait pas ne pas relayer la frustration de Berlusconi et de qui, à droite, estime que le ministre Passera n’a pas respecté les accords. La soirée, on le voit, n’a pas été des plus sereines. Mais le point est que demain Berlusconi voit Monti. Et reste à savoir comment ce dernier va gérer cette rencontre si près du sommet à 4. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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