17/04/2012
Entretien avec Gianfranco Fini dans La Repubblica.
Entretien avec Gianfranco Fini, président de la Chambre, dans La Repubblica – « Le monde politique est en train de danser sur le Titanic. Il faut tout de suite diviser par deux les remboursements électoraux » : « On risque d’assister à une implosion de tout le système politique. Il faut réagir sans tarder ou on sera face à trois options, toutes pires les unes que les autres : un abstentionnisme sans précédent, une fragmentation de la représentation ou un populisme exacerbé visant les partis et l’Europe. Un mélange explosif. La crise actuelle est bien plus grave que celle qui a conduit à la fin de la Ière République. Réformer le système des remboursements électoraux ne suffit pas : il faudrait les diviser par deux. Réformer le mode de scrutin ne suffit pas non plus, si l’on ne réduit pas le nombre de parlementaires dès la législature à venir. Il faut s’y mettre maintenant. D’autre part, les Italiens réclament à grands cris des parlementaires élus et non, de fait, nommés. Gardons-nous de donner l’impression qu’on parle de réformes institutionnelles sans les mener à bien. A propos de corruption, il faut aussi que les partis marchent main dans la main : la corruption aujourd’hui est un problème généralisé, ce ne peut être un étendard brandi par un parti contre un autre. Soyons positifs : dans cette phase critique, l’exécutif dispose d’une large majorité. Les partis ont fait preuve de sens des responsabilités pour remettre le pays sur les rails. Certes la situation exceptionnelle qui a porté Monti au pouvoir ne peut être vue comme la règle. Les élections à venir rendront le choix aux électeurs. En attendant, dans certains cas, le président du Conseil paraît plus supporté que soutenu par le PD et le PdL, partis qui composent la majorité. Pour ce qui est du 3e pôle, le projet que je porte avec Casini et Rutelli est celui d’un grand mouvement propre à rassembler des hommes et des femmes de bonne volonté du centre, de droite et de gauche pour rebâtir notre système politico-institutionnel et relancer l’économie. Dans les semaines à venir, après les municipales de mai, tout sera plus clair. S’agissant de Berlusconi : ‘qu’il est pénible de voir qui était appelé à gouverner l’Italie se divertir de façon aussi vile, entouré de courtisans qui de peur de la disgrâce n’avaient pas le courage de lui dire que c’était honteux. »
(Traduction : ambassade de France à Rome.)
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