Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/04/2012

Le déclin mélancolique du dernier symbole de l’‘axe du Nord’.

Ligue du Nord.jpg

Le Peuple de la liberté.jpg

« Le déclin mélancolique du dernier symbole de l’‘axe du Nord’ » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « La sortie de scène d’Umberto Bossi, secrétaire général de la Ligue du Nord, a lieu 4 mois après la chute du gouvernement de S. Berlusconi, ce qui semble confirmer la thèse ‘ensemble au pouvoir, déchus ensemble’. Celui qui a été pendant 23 ans le chef-patron de la Ligue a sans doute attendu trop longtemps et n’a pas su préparer sa succession, laissant les mains libres à un cercle oligarco-familial qui risque de détruire le parti. Sa démission, présentée hier, au-delà des manifestations officielles d’estime à son égard, est pleine de mélancolie, malgré sa stature indiscutable. Le triumvirat [Calderoli-Maroni-Dal Lago] qui prend sa place [alors qu’il est nommé président de la Ligue] semble un compromis à la baisse plein d’ambiguïtés. Les ‘bossiens’ qui ont hué R. Maroni et qui hurlent à la trahison évoquent le danger d’une guerre civile padane pour le contrôle du mouvement. La nomination de R. Calderoni au sein du triumvirat, cité lui-aussi par l’enquête, apparaît comme une condition posée par les fidèles de Bossi pour donner leur aval à l’opération. Si Bossi a démissionné pour protéger le parti et sa famille, tout laisse à penser qu’il ne s’agit que du début du séisme. Outre l’affaire judiciaire, c’est le signe de l’épuisement d’une identité et d’un système de pouvoir qui s’entremêlait avec ceux de Berlusconi. Croire que Bossi ignorait les faits est difficile : si une certaine distraction, due à sa maladie, peut représenter une circonstance atténuante sur le plan juridique, elle ne l’est pas sur le plan politique. Maroni s’était aperçu du lent déclin de la Ligue et se préparait à la guider sans parricide politique, mais la rancune des fidèles de Bossi à son égard est synonyme de grandes difficultés à venir. Pour les élections locales du 6 mai et à celles, nationales, de 2013, il est évident que la chasse à l’électorat ‘léghiste’ déçu sera inexorable. L’hémorragie éventuelle pourrait prendre des chemins différents, même si le PdL, ancien allié, et l’IdV, à teinte antipolitique, semblent favoris. Ce qui est en train de se passer doit être cependant examiné de manière plus générale : c’est la décomposition du système politique et la création d’un vide. Avec un dernier paradoxe : Berlusconi n’est pas tombé à cause de la justice mais d’une crise économique ; Bossi à cause des enquêtes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.