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15/03/2012

Accès de nervosité avant des municipales difficiles.

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« Bien des épines pour Monti, mais les partis ont besoin du compromis » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) :  « Jadis les sommets de majorité servaient aux partis à redire leur confiance à l’exécutif avant de l’enterrer – à la fois bals des hypocrites et preuves que le pouvoir véritable appartenait aux partis. Celui de ce soir au palais Chigi obéit à une autre logique. D’un côté, les trois chefs de la non-majorité veulent montrer à l’opinion que ce sont eux qui tiennent le manche – d’où leur souci d’infléchir dans tel ou tel sens l’action gouvernementale (économie et croissance, mais aussi justice, lutte contre la corruption, RAI). En face, Monti veut marquer son respect aux partis qui l’appuient. Il sait qu’il doit répondre à des questions controversées et identifier des compromis, sans quoi naîtront des foyers d’infection. Mais aucune menace de crise ne pèse sur l’exécutif : à l’évidence, ni le PdL, ni le PD, ni l’UdC-3e pôle ne quittera la majorité. Ce à quoi on assiste n’est qu’un accès de nervosité avant des municipales difficiles. L’existence même de l’exécutif technicien pose problème aux grands partis avant le scrutin : le sommet de ce soir vise juste à donner l’illusion que les partis pèsent face à Monti. Alfano dit même : ‘nous avons un exécutif des techniciens, mais par chance il n’y a pas un Parlement technicien’. En fait, les partis ne peuvent pas faire grand-chose. Faute de disposer de l’arme fatale (la censure au Parlement), les trois dirigeants peuvent surtout lancer des mises en garde, ou faire à nouveau le jeu de Monti – qui consiste en quelques (rares) concessions équilibrées entre les trois, jusqu’en 2013. C’est ce qui va se passer cette fois encore : aller à un accord sur la justice et les règles anti-corruption, mais remettre à plus tard la ‘gouvernance’ de la RAI. Le vrai sujet, ce ne sont pas les trois dirigeants (dont Casini reste le plus clair dans son appui à Monti). Ce qui peut faire vaciller l’exécutif est le marché du travail. En cas d’accord, la page se tourne et le débat sur la croissance, dont Alfano ne veut pas laisser le monopole à Bersani, aura un sens : libéralisations, simplifications et, en prime, flexibilité accrue. Les marchés se réjouiront et les partis devront applaudir. Une issue favorable semble en vue. Pour Monti, ce serait un vrai succès. Mais gare à ne pas glisser sur la peau de banane des fréquences TV. »

(Traduction : ambassade de Frence à Rome)

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